Lisbonne

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(photos ?, Francisco Seco, Hugo Correia, Miguel Riopa)

“Ci-gît M. Untel, un homme indigné…”

Le prix Nobel de littérature 1998, José Saramago, est revenu au pays natal, qu’il avait quitté après la polémique qui avait suivi la parution de L’Évangile selon Jésus-Christ.

Les Portugais lui en rendu un dernier hommage. Et je me joins à eux.

S’il y a une épitaphe qui me conviendrait, ce serait: «Ci-gît M. Untel, un homme indigné». Indigné non seulement par la mort, mais aussi par le fait que, depuis que je suis venu au monde en 1922, rien n’a changé. Toutes les conséquences des développements scientifiques, technologiques, sont formidables, mais l’homme, l’être humain, n’a pas changé. La Terre n’est toujours pas un lieu où l’on peut se dire: c’est bien d’être vivant. Quelquefois, oui, dans notre vie personnelle, on peut être heureux, comme moi je suis heureux avec ma femme, par exemple. Mais dans le monde, il y a des millions de personnes qui ne connaîtront jamais un simple petit morceau de bonheur. Elles ne naissent que pour entrer dans la mort… Et la corruption, tout cela… À quoi sert le pouvoir? Qui est-ce qui détient le pouvoir? Et nous, qu’est-ce que nous faisons là-dedans?

(interview donnée au Devoir en juin 2005)

En France, c’est Marcel Bigeard qui est mort vendredi. Lui qui se disait chrétien ne rechignait pas à torturer ses semblables. Il a décidé de continuer à faire chier les vietcongs en leur parachutant ses cendres…

Aucun hommage à cet homme indignant.


Jour d’été et de fête de la musique. Au moins, s’il pleut aujourd’hui, c’est traditionnel.

Pour accompagner cet hommage, il fallait quelque chose à la hauteur. Grâce à Vincent Moon qui est allé filmer à Buenos Aires «un petit bout de vie qui faisait “la la, lala la, la la…”», j’ai découvert Tomi Lebrero. Et voilà…