“Je pense que l’homme doit vivre dans son pays et je crois que le déracinement pour l’être humain est une frustration qui, d’une manière ou d’une autre, atrophie la clarté de son âme.” Pablo Neruda
Bien sûr, Maisara Abou Hamdiyeh n’était pas un poète… Ce cadre du Fatah, emprisonné en Israël depuis 2002 pour tentative d’assassinat, est juste mort lui aussi du cancer il y a juste une semaine.
Sa mort a provoqué une réaction indignée du président palestinien, Mahmoud Abbas, qui a dénoncé l’hospitalisation tardive du prisonnier, des mouvements de solidarité de détenus politiques dans plusieurs prisons israéliennes et une flambée de violence à Hébron, ville dont était originaire Maisara Abou Hamdiyeh.
Comme on le voit sur les images du jour, le combat a toujours quelque chose d’inégal dans les rues palestiniennes. Depuis 3000 ans et son affrontement avec Goliath, les “descendants” de David ont modernisé leurs armes et laissé tomber la fronde. Ceux qui l’ont ramassée ont-ils une chance de se libérer ?
Comme on oublie souvent de le rappeler, la présence israélienne à Hébron a toujours quelque chose d’illégal. Si le drapeau palestinien est encore trop longtemps empêché de flotter librement sur un pays libre, celui du Hamas risque bien de progresser encore.
(photos : Marco Longari, Bernat Armangue, Hazem Bader, Mary Scully, Hazem Bader, Anmar Awad, Mussa Qawasma)
PS : Non. Pas un mot pour la personnalité britannique décédée hier,
qui souffrait de démence bien avant qu’elle ne soit sénile
et qui, elle aussi, laissa crever dans ses geôles les prisonniers politiques.
Encore un jour sans commentaire de Richard.
A moins qu’il ne se laisse entraîner dans le rythme du funk tropico-psychédélique de la Family Atlantica et notamment de la pétillante Luzmira Zerpa.
Dur de commenter quand l’actualité passée et présente est aussi triste, le ciel aussi gris, que même une musique colorée peine à percer …