Pardon qui ?

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Ne croyez pas que ce blougui traverse une quelconque crise spirituelle ou que son tenancier soit pris d’une soudaine inspiration divine ou en proie à un sérieux délire mystique.

Non ! Si les juifs succèdent aujourd’hui aux chrétiens et aux musulmans, c’est que nous sommes en plein Yom Kippour.

Et à la veille de cette fête la plus sainte du calendrier juif, les coqs n’étaient pas à la fête. Grâce à quelques images croisées ici ou là (et puis d’autres que je suis allé glaner), j’ai découvert cette étrange coutume d’expiation qui consiste à faire tourner un coq au-dessus de sa tête avant de l’abattre, chargé qu’il sera alors des repentirs de son tortionnaire. Si le kapparot est de plus en plus remis en question, les ultra orthodoxes ont du mal à laisser tomber sa pratique.

Pour ma part, c’est à eux que j’ai parfois envie de voler dans les plumes, quand je constate à quel point ils font pencher Israël à droite, compromettant sérieusement les chances de paix dans ce pays si mal partagé.

Je sais, c’est le jour Du Grand Pardon.

Oui mais… Comme l’écrit Julien Pellet dans son blog du Times of Israël : “[…] La teshuva (que l’on traduit habituellement par ‘retour’ ou ‘repentir’) n’opère, pour les fautes commises envers son prochain, que si l’on a préalablement obtenu le pardon du lésé et réparé la faute au maximum de ses possibilité.”

Au moment où j’écrivais ce billet, la région d’Hébron est de nouveau secouée de violences, au moment de l’enterrement de Hadeel Al-Hashlamon, tuée mardi à un checkpoint, après qu’un autre jeune Palestinien, Dia al-Talameh, ait été tué par l’explosion d’un engin qu’il destinait aux soldats israéliens…

Qui pardonnera à qui ? Sincèrement. Dans cette escalade sans fin et sans équilibre. Et qui réparera enfin les fautes “au maximum de ses possibilités” ?

(photos : Ariel Schalit, Oded Balilty, Ronen Zvulun, Ariel Jerozolimski, Hadas Parush, Yaniv Nadav)

PS : Et une pensée pour Richard, pour qui j’espère que les kapparots ne sont pas cuites… et qui me pardonnera ce jeu de mots douteux que je fais à sa place.

 Un peu de musique pour apaiser…

J’ai appris la sortie d’un nouveau Best of d’Ismaël Lô (à défaut d’un nouveau disque…) Et si je garde une préférence absolue pour Tajabone…

…j’ai pensé que L’amour a tous les droits était bien de circonstance.

Oui. Ce doit être quelques relents cathos…