Savoir faire

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Je ne vais pas consacrer un nouveau billet au pape au risque de voir ce blougui sortir de sa réserve laïque à laquelle je suis tenu. Mais j’avais quand même envie d’adresser un coup de chapeau (de mitre ou de calotte…) à François qui, au terme de sa visite étasunienne, a rencontré des victimes de pédophilie pour leur affirmer son soutien (et celui de Dieu qui, paraît-il, pleure pour eux) ainsi que sa volonté de tout faire pour éviter que de nouvelles victimes s’ajoutent aux 100.000 déjà recensées.

Bref.

Je ne ferai aucune comparaison qui tournerait encore au désavantage de notre François national, mais quand même : au moment ou le François vatican (vous pouvez vérifier, c’est comme ça qu’on appelle les habitants du “pays” le moins peuplé du monde) faisait dans la dignité et la gravité, le nôtre faisait dans la gaudriole.

À la veille de causer développement durable à la tribune de l’ONU avec la conviction qu’on lui connaît, notre président normal est allé faire la promotion du “Best of France” sur Broadway, où il a croisé les danseuses du Moulin Rouge.

Il paraît que les photos ont bien amusé les internautes. C’est déjà ça. Mais en matière de rayonnement de la France et de ce qu’elle a de meilleur, j’ai comme un doute en ce qui concerne les danseuses de cabaret. Même s’il est plus glorieux de lever la jambe que de vendre des armes. Et François Hollande n’a même pas rattrapé le coup avec la gastronomie française puisqu’il paraît qu’il a enchaîné avec un repas … de déchets.

Je n’ai pas été contacté pour faire partie de l’équipe de communicants de l’Élysée, mais je ne suis pas sûr que le déficit en la matière soit plus facilement rattrapable que celui des finances publiques ou qu’il soit plus aisé de redresser la cote de popularité d’un président si peu crédible dans un rôle auquel il semble ne pas croire lui même que d’inverser la courbe du chômage.

Bref (bis).

François Hollande a rattrapé cette journée calamiteuse en rendant visite à (mon homonyme) JR, dans son atelier new-yorkais. Ce qui me permet aussi d’épargner la mosaïque d’accueil de ce blougui grâce à une image extraite de la série cubaine de The Wrinkles of the City (Les Rides de la ville), qui représente Rafael Lorenzo et Obdulia Manzano, exposés sur les murs de Cuba en 2012.

(Photos : Présidence de la République – C. Alix, Alain Jocard, JR)

Sans rapport avec ce qui précède. Hommage à un homme intègre : Victor Démé, mort la semaine passée.