Après le dénombrement des Indiens innombrables, je voulais aujourd’hui vous présenter d’autres Indiens, de moins en moins nombreux, à travers le film réalisé par Survival International pour sa campagne en faveur des dernières tribus isolées du monde, qui présente un peuple vivant à la frontière entre le Brésil et le Pérou. La première menace qui pèse sur ces concitoyens du Monde étant la disparition de leur territoire par la déforestation menée par les bûcherons “illégaux” ou par les explorations des compagnies pétrolières, pour lesquelles ces Indigènes ne sont que des empêcheurs de forer en paix…
Vous pouvez, à partir de cette vidéo de sensibilisation, demander au président péruvien, Alan García Pérez, de “protéger le droit de ces peuples à vivre dans la paix et la sécurité”.
Une pétition ne suffit pas à changer le monde, je sais. Mais quelquefois, donner de la voix permet de se faire entendre.
Ainsi, un peu plus à l’est, en Équateur, les Shuars (désignés autrefois comme Jivaros par les envahisseurs espagnols) ont obtenu la libération de Pepe Luis Acacho, leur leader, et de deux hommes arrêtés avec lui, Fidel Kaniras et Pedro Mashiant. Les trois hommes sont accusés de “terrorisme et de sabotage” suite aux manifestations de communautés indiennes en septembre 2009 contre la Loi sur l’eau.
Cette loi, élaborée par le gouvernement de Rafael Correa sans tenir compte des proposition de la Confédération des nationalités indiennes d’Équateur (CONAIE), introduit une privatisation de l’eau et privilégie les compagnies minières au détriment des populations autochtones.
Courir après le développement économique au prix du déclin des peuples, assécher les ressources vitales pour explorer de nouveaux gisements de pétrole ou de minerai, sacrifier quelques habitants pour la survie (provisoire) d’un pays, le manque d’alternative viable et humaine n’est pas le problème isolé de l’Équateur. C’est le nôtre. Au risque, encore si mal perçu, de devenir tous des tribus isolées…
(photos Dolores Ochoa, Hernan Ramos, CONAIE,
copie écran discours d’après libération de Pepe Luis Acacho)
Il est parfois difficile d’être pleinement cohérent dans nos actes (comme de manifester contre la privatisation de l’eau une bouteille en plastique à la main ou de dénoncer les dangers de la mondialisation sur le réseau planétaire Internet).
Bref.
L’invitation de la chanteuse benjabie, Bubbley Kaur, dans le nouvel album du groupe anglais Cornershop, Cornershop & the Double ‘O’ Groove Of (à paraître le 14 mars) suffira-t-elle à faire de ce dernier un disque d’authentique bhangra ? Je ne suis pas assez calé pour vous le dire, mais j’ai bien aimé la vidéo…
Telle une peste, inéxorablement, notre folie finira inévitablement par contaminer la totalité de notre planète, de notre système solaire, de notre galaxie, de notre univers…
La question est, jusqu’où allons nous survire à cela.
Pour les pauvres indiens, j’ai bien peur qu’aucune pétition ne puisse arrêter l’inéluctable ! Si ils savaient ce qui les attend.
Bien complet ce billet du jour ! Merci JR…
Je n’ai pas de réponse sur la survie, juste un indécrottable espoir malgré (à cause de?) mon pessimisme naturel sur l’évolution de notre espèce…
Pour les Indiens vus du ciel, j’ai comme l’impression qu’ils ont une idée de la menace.
Pour les compliment,s merci. C’est un des jours où ce blog aura eu le moins de lecteurs. Travailler plus pour gagner plus … de visiteurs ?
Air connu.
Je crains que cette vidéo ne soit contreproductive. Maintenant qu’ils sont localisés, je ne donne pas cher de leur survie, car ils n’ont sans doute aucune immunité contre les maladies occidentales. Après un premier contact avec les bûcherons mais aussi les cinéastes, le risque est que ces commmunautées soient ainsi éradiquées de la planète.