Pour la huitième année consécutive, le Fuerzas Commando a réuni les forces d’élite de 19 pays d’Amérique (Bahamas, Belize, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, République dominicaine, Équateur, El Salvador Etats-Unis, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Paraguay, Panama, Pérou, Trinidad et Tobago, Uruguay) durant une semaine, du 15 juin à aujourd’hui, pour une compétition amicale incluant des épreuves de tir (de jour ou de nuit), d’assaut, de force, d’endurance, de marche forcée de 20 km, etc. qui sont “autant de défis psychologiques que physiques”, selon l’un des officiers organisateurs.
Pendant que les troupes “combattent”, les officiers échangent en séminaire afin de “développer, affiner et améliorer les relations politiques et militaires et la coopération multinationale dans la lutte contre le terrorisme et autres menaces transnationales”…
C’est dommage que la compétition soit limitée à un continent et 19 participants. En élargissant le concept aux militaires du monde entier, on pourrait imaginer une semaine de conflit mondial codifié et localisé, genre jeux olympiques des treillis, suivie de 51 semaines de paix internationale.
(photos Casey Collier, Luis Romero, Nicole L. Howell, Bethany Little)
La paix internationale n’est pas à l’ordre du jour, je sais, et le monde poursuit sa litanie de “conditions de travail dégradantes, d’exploitation, d’agression capitaliste, de privatisation de l’éducation et de la santé, de la marchandisation de nos vies, de la création de ghettos dans nos villes, de catastrophes écologiques et nucléaires qui laissent leur marque sur la vie quotidienne, de sexisme et de discrimination qui progressent derrière le masque du libéralisme, de collectivisme jeté aux oubliettes, de fascisme à la hausse, de violence banalisée, de politique de déni, de blocage des alternatives, de bombardement des peuples, de pertes des droits”, comme le décrit le groupe turc Bandista.
“Mais il reste des résistants qui persévèrent dans le chemin de de la liberté, de l’égalité, de la solidarité, de la justice et continuent la lutte.”
Dalma, le dernier opus de Bandista, est téléchargeable gratuitement sur leur site Internet. Le morceau qui ouvre l’album s’intitule İnkarın Şarkısı (La Chanson du déni).
J’ai été longtemps militaire, et je n’ai pas été plus con que la moyenne de mes contemporains, qui, bien souvent, nous ont moqués, charriés, ridiculisés, après avoir soupiré et supplié que nous venions leur faire retrouver cette liberté qu’ils s’entêtent à laisser entre les mains de politiciens. Mais c’est si facile….
précision : je ne suis plus militaire, et ne suis pas devenu plus con pour autant …
ma pratique des casernes est fort limitée, je l’avoue (quelques heures à peine) mais je continue de penser avec Prévert que “quelle connerie la guerre” et je conserve quelques doutes quant à la démocratie “protégée” par les militaires. Sans aller jusqu’au Chili ou en Grèce, j’ai souvenir à cet égard d’une lettre que j’ai reçue jadis d’un jeune saint-cyrien qui me fit bondir quant au discours fort peu démocratique inculqué à ces jeunes.
Bref.
Quant à vous prendre pour un con : que nenni ! votre fidélité à ce blog suffit à témoigner du contraire.
Cordialement
Moi, je préfère les savoir là plutôt qu’en Afghanistan à péter sur une mine : http://www.abcdetc.com/2011/06/14/recto-verso-vice-versa/
Mais bon, dans un monde plus djeun’s, le paint-ball c’est super chouette aussi ou alors, encore plus djeun’s, la Xbox (désolé pour la pub)…
C’est sur, dans un monde parfait, les pétales de roses c’est le top du top !
http://www.abcdetc.com/2011/06/07/les-roses-du-pakistan/
Malheureusement, nos gènes sont ce qu’ils sont ! Et, probablement, s’ils n’étaient pas ce qu’ils étaient nous ne serions plus là depuis bien longtemps. Supplantés par d’autres espèces animales plus… hum… plus… « destructices » !
Si tenté que ce soit possible.
Nostalgie du rose et des chromatismes fluides et denses, à quand les chromatismes » Bluesy » à la guitare ?
je ne me suis pas senti visé, JR. Je voulais seulement dire que les militaires, comme les policiers, sont malheureusement des maux nécessaires pour limiter les dégâts induits par le bordel ambiant. On a souvent, pour ne pas dire plus, tendance à généraliser à tous les membres d’une « corporation » les élucubrations et crimes commis par quelques uns . Un gendarme commet une infraction = tous les gendarmes commettent des infractions. Un maçon, un peintre, un citoyen lambda commet un délit, on ne voue pas aux gémonies tous les employés du bâtiment.
Quant à la démocratie, permettez moi d’émettre un léger doute quand à la qualité de cet exercice commis par de nombreux « civils ». La proportion de ceci ou cela est la même partout . Qui, parmi tous les bons esprits ricanants a toujours été un parangon de citoyenneté irréprochable ?