C’est juste une coïncidence qui nous ramène encore à la même date.
L’Aïd al-Fitr, qui célèbre la fin du mois de ramadan, tombait cette année le mardi 30 août dernier, mais les festivités ont duré jusqu’au 1er septembre.
Parmi les centaines de clichés pris ce jour à travers le monde musulman, j’ai laissé de côté cette année les marées de fidèles prosternés et je suis allé chercher d’autres images de fêtes, ballons, bulles, balançoires et manèges… Pour faire une série souriante du dimanche en même temps qu’un clin d’œil à un Dieu, à propos duquel j’ai de sérieux doutes, qu’il ait pour prophète Mahomet, Moïse, Jésus, Vishnou ou le Dalaï-Lama… Si cette pléthore de porte-paroles m’évoque parfois la concurrence libre et non faussée chère à l’Europe et à l’OMC, je ne peux m’empêcher de penser que le directeur général de tout cela a intérêt à avoir une bonne excuse s’il a une part de responsabilité quant au devenir du monde.
A moins qu’il s’en balance, lui aussi.
(photos Fareed Khan, Khalil Hamra, K.M. Chaudary, Romeo Gacad, Menahem Kahana, Asif Hassan, Erik de Castro, Ali Al-Saadi, Atef Hassan, Saif Dahlah, Asmaa Waguih, Cynthia Karam, Yasser Al-Zayyat, Karim Sahib, Youssef Boudlal, Navesh Chitrakar)
Pour reprendre le cours du temps et même un peu d’avance sur la rentrée des classes de demain, je vous ai cherché pour la reprise des Suppléments dimanche un court sur l’école, studieuse ou buissonnière.
Et puis, la sérendipité étant ce qu’elle est (un joli mot et la compagne de voyage des prostinocrates), j’ai trouvé par hasard autre chose.
Peter Bunzl a réalisé The Garden en 2002 à la fin de ses études. En mélangeant subtilement quelques éléments graphiques à des images réelles, il raconte l’histoire toute simple de Ben et de son papa, ou comment aider quelqu’un qu’on aime et qui s’est enfermé en lui-même à revenir à lui, à vous, à la vie…
Je n’ai pas trouvé de version sous titrée, mais je pense que les lecteurs non bilingues ne seront pas noyés par les dialogues.
« L’ autre jour, je me baladais. En passant sur un pont, je vois un gars sur le parapet, prêt à se lancer dans le vide.
Immédiatement, je me précipite auprès de lui, et je lui crie d’ arrêter, de ne pas sauter.
– Et pourquoi ne devrais-je pas sauter ? me dit-il alors.
– Parce qu’il y a bien trop de formidables choses à vivre, et tellement de gens intéressants avec qui vous avez des choses en commun à rencontrer !
– Comme qui par exemple ?
– Eh bien, heu… vous êtes croyant ou athée ?
– Croyant.
– Moi aussi ! Vous êtes chrétien ou juif ?
– Chrétien.
– Moi aussi ! Vous êtes catholique ou protestant ?
– Protestant.
– Moi aussi ! Vous êtes Épiscopalien ou Baptiste ?
– Baptiste.
– Waow ! Moi aussi ! Vous êtes Baptiste Église de Dieu ou Baptiste Église du Seigneur ?
– Baptiste Église de Dieu.
– Moi aussi ! Vous êtes Baptiste Église de Dieu Originelle, ou bien Baptiste Église de Dieu Réformée ?
– Baptiste Église de Dieu Réformée.
– Moi aussi ! Vous êtes Baptiste Église de Dieu Réformée, réforme de 1879, ou Baptiste Église de Dieu Réformée, réforme de 1915 ?
– Baptiste Église de Dieu Réformée, réforme de 1915 !
Alors c’est là que je lui ai dit : Crève, espèce d’ ordure hérétique ! et je l’ai poussé dans le vide. »
Peut-être que si l’homme croyait un peu plus en lui même et un peu moins aux dieux et religions…
Voici deux belles productions.
Je pressentais la « chute » de l’histoire de Richard.
Le questionnement est socratique et la fin : satanique.
Puissance des mots et choc des pensées.
Tiens, j’ai déjà entendu ce genre de truc… mais pas avec les mêmes « maux ».
Oui, on sent venir la fin. Comme quoi l’homme doit apprécier quelque part la répétition ou ne pas savoir assez penser ses erreurs pour ne pas les reproduire.