Chaque année, début décembre, juste avant la ruée sur les cadeaux et la surbouffe, le premier week-end est consacré au Téléthon qui “fête” cette année ses 25 ans.
Chaque premier décembre, c’est également la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui se déroulait cette année pour la 24e fois.
Au delà des chiffres alarmants des victimes du VIH dans le monde ou rassurants de la contamination qui recule ou des séropositifs qui survivent, j’ai juste exploré le monde dans la célébration de cette journée. Je vous ai trouvé sur les 5 continents de quoi fabriquer une série du dimanche.
Presque sur les 5 continents. Car si l’Afrique est encore l’un des endroits les plus touchés par cette épidémie vieille de 40 ans, ce n’est pas là qu’on allume le plus de bougies ou qu’on déroule le plus de rubans rouges…
Alors j’ai encadré cette galerie de deux images africaines. La première d’un graffiti à Yaoundé. La dernière de Sharon, 3 ans, sur sa balançoire à l’orphelinat Nyumbani de Nairobi, où plus de 100 gosses comme lui sont frappés d’une maladie qui leur a aussi enlevé leurs parents.
Il n’y a pas de comparaison dans l’horreur et je déteste les gens qui disent que “ça pourrait être pire”, mais en ce week end de Téléthon, j’ai aussi une pensée pour les enfants de Nairobi.
(photos Sunday Alamba, DR, Bay Ismoyo, Martin Bubandt, Rick Rycroft, Sajjad, Lee Jin-man, Jayanta Dey, Sean Gallup, Dominique Faget, Ted Aljibe, Tang Chhin, Soe Zeya Tun, S. Kodikara, Louisa Gouliamaki, Marcos Brindicci, Armend Nimani, Daniel Mihailescu, Chip Somodevilla, Diptendu Dutta, Patrick Lin, Niranajan Shrestha, Murad Sezer, Victor R. Caivano, Brijesh Singh, Pilar Olivares, Spencer Platt, Elmer Martinez, Mehdi Fedouach, Darrin Zammit Lupi, Justin Sullivan, Luis Galdamez, Carlos Jasso, Johan Ordonez, Hoang Dinh Nam, Ben Curtis)
J’ai hésité dans le choix du supplément dimanche entre l’un des films lauréats des 3000 scénarios pour un virus de 1993, le Zizi graffiti d’Aides de l’an passé, quelques autres publicités pour le préservatif, en anglais, en espagnol ou en hindi (la plus savoureuse et sans doute la moins connue dans nos contrées)…
Et puis, je suis tombé sur ce court métrage de M. Sasi Kumar, sobrement intitulé Love. En hindi également mais vous pouvez activer des sous-titres en anglais. Désolé pour ceux qui ne pratiquent aucune de ces deux langues, mais il n’est nul besoin de tout comprendre pour être ému de cet ode au partage, au cœur d’un autre orphelinat…
PS : il y a une option traduire les sous-titres en cliquant sur le bouton cc…
Tiens, et si on convertissait une nuit de notre président à l’hôtel, ou sa rollex ou quelques comptes dans les paradis fiscaux…en : nombre de préservatif ou jours de trithérapie, ou salaires de chercheur sur la myopathie, ou séances de rééducation pour les enfants…et qu’on prenne l’argent où il est : il n’y aurait peut-être plus besoin de faire des misèrethons ?? Et je payerais mes impôts avec un peu plus d’entrain ? Autre question subsidiaire : comment se fait-il que cette année le téléthon soit le même jour que la journée contre le sida (vous remarquerez au passage, que les spectacles ne sont pas de même nature) : il y a de la concurrence ?? Bon tout ça pour dire que j’approuve une journée qui dit « le sida existe encore, ne l’oubliez pas et n’oubliez pas qu’il y a des pays où les malades ne peuvent pas se soigner » mais que j’approuve moins qu’on vienne nous solliciter pour payer la recherche…
à quand le même ramdam pour les malades atteints (pas longtemps) de la malaria, alias le paludisme, ou ceux souffrants de déshydratation
et la liste est longue.
je ne fais que commencer à comprendre que pour quleques-uns l’unique jeu de la vie est l’amoncellement des sous, éventuellement du pouvoir.
Un collègue me disait « si mon fils sait baiser la geule des autres j’aurais réussi mo rôle (de père) » je n’ai rin compris, maintenant si. et çà me fait trop peur
pétocharde, je n’ai peutêtre pas grand chose à trainer par ici ?
le soleil arrive timidement
Article du jour qui me touche peut être plus que d’autres. Les images sont belles, les pubs drôles (ou très kitchs j’adore !), le film émouvant (même sans sous-titre ou traduction) – pour l’amour pas besoin de paroles…Ne pas oublier malgré tout qu’au bout de cette maladie de l’amour il ya la mort. Tendresse
un faible pour Nirodh, et ses chorégraphies bien sûr… Incredible India! Contraste surprenant entre le kitsh en mode plannng familial et le beau court-métrage que tu nous offre… Ce pays m’étonnera toujours!