Ce n’est pas la peine d’en rajouter

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Je n’ai pas pu m’en empêcher.

Après avoir hésité entre des photographies des prisonniers palestiniens libérés pas Israël, des images du Caire à nouveau en ébullition ou un portrait de DSK qui fanfaronne en Chine (entre autres), je suis revenu vers la Corée du Nord.

Comprenez-moi.

Les images de ce pays sont si rares, dans les agences comme sur ce blougui, où ce sera aujourd’hui le 7e billet sur (sur plus de 1000) consacré à ce pays méconnu. Je n’allais pas me priver – et vous même par la même occasion, de la mort de Kim Jung-il – d’une galerie de 35 images !

Même si, je vous l’accorde, les photos manquent autant de variété que les Coréens du Nord semblent manquer de spontanéité. Et, comparés aux Tchèques d’hier, de bougies et de fleurs (l’image de la femme aux fleurs a été prise à … Pékin, devant l’ambassade de Corée).

Cette belle unité de ton nationale doit être la conséquence de l’habitude des ballets chorégraphiés et synchronisés, comme ceux organisés lors des Massgames (jeux de masse) et dont je vous propose deux fois la même vue, en ouverture et en fermeture de la série.

Par souci de l’esthétique et du détail. Un détail qui m’a froissé.

La première image de la série était proposée le 12 décembre dernier par Le Figaro dans sa rubrique “Images du Jour”, accompagnée d’une légende outrageusement anticommuniste, bien au delà de celle qui accompagne la photo d’origine et qu’ont reprise certains confrères étrangers

Les jeux du stade […] l’une des rares ressources touristiques de cette dictature communiste. Pour l’occasion, la Corée du Nord ouvre en effet ses frontières aux étrangers, en leur faisant payer très cher leurs places : entre 80 et 300 € pour admirer la parfaite synchronisation avec laquelle 100 000 figurants, qui crèvent de faim, réussissent à hurler leur soumission à ceux qui les oppriment. Un spectacle effectivement très impressionnant, tant il est pathétique.

… en omettant au passage de dater l’image et même de mentionner le nom du photographe Werner Kranwetvogel, que l’on retrouve dans les données exif de la photo, ce qui m’a permis, après quelques recherches, de trouver une date de création de l’image le 8 octobre 2009 (à 19h55)… Pas mal pour une image du jour du 12 décembre 2011.

J’avais tiqué, parce j’avais entretemps trouvé la dernière image, qui lui ressemble fort, sur la page Flickr d’Eric Lafforgue, qui date lui son cliché… du 12 septembre 2008.

Il est tout aussi troublant de voir la capacité de reproduction millimétrée des Coréens du Nord, que de constater les petits coups de pouce données à la réalité pour la faire coller à la ligne éditoriale d’un journal.

Je ne dis pas que la Corée communiste est un paradis mais n’oublions pas que nous vivons nous aussi dans un monde de propagande, qui porte les doux noms de publicité, de communication et d’actualité…

(Photos DR, capture d’écrans télé divers, Eric Lafforgue et Werner Kranwetvogel)

Bref…

Après ce billet long comme un discours de dictateur (mais sans applaudissements programmés) je passe sur les détails concernant Tribeqa, un groupe nantais, “référence incontournable dune planète étonnante gravitant entre Afro-Jazz et Hip Hop”, que connaît peut-être certaine lectrice et que découvriront les autres avec plaisir, je l’espère. Leur album Qolors est paru en 2010, mais il était passé inaperçu même des meilleurs experts.