Un peu plus d’un mois après l’attentat qui a coûté la vie au chercheur nucléaire iranien Mostafa Ahmadi-Roshan, dans lequel les services secrets israéliens paraissent plus qu’impliqués (avec l’aide de l’Azerbaïdjan accusait Téhéran lundi), l’Iran semble plus que responsable des attentats commis lundi contre des voitures diplomatiques à New Delhi (Inde) et à Tbilissi (Géorgie). Quant au terroriste qui s’est fait exploser les jambes à Bangkok (Thaïlande), il portait – selon les premières informations – un passeport iranien.
Bref.
Toutes ces péripéties et tous ces pays combleraient d’aise les scénaristes ou les spectateurs de n’importe quel James Bond.
Mais tout cela se passe dans la vraie vie. Et les informations qui émergent de cette guerre souterraine sentent la poudre et l’envie d’Israël d’en découdre avec l’Iran, avant que ce dernier ne soit parvenu à se doter de l’arme nucléaire.
En toute illégalité, comme Israël d’ailleurs. Qui risque de se soucier de la même manière qu’un traité de non prolifération des avertissements de la “communauté internationale”, comme des manifestants israéliens qui appellent au dialogue plutôt qu’aux bombardements.
En attendant le jour J, les forces israélienne continuent leur entraînement. Dimanche, un raid de l’aviation sur Gaza a causé la mort d’un homme d’une cinquantaine d’années. Lundi, la police israélienne a dispersé une manifestation devant la prison d’Ofer où est retenu prisonnier Khader Adnan, militant du Jihad islamique, en grève de la faim depuis 58 jours pour protester contre son traitement et sa détention sans inculpation. 23 étudiants de l’Université de Birzeit à Ramallah ont été blessés.
Mise à part la satisfaction personnelle de pouvoir écrire un billet où se mêlent l’Inde et Ramallah, je me dis que – comme le chantait Michel Jonasz auquel j’ai emprunté le titre du jour – “vous ne trouvez pas que ça sent la guerre ?”
(photos : Caren Firouz, Gali Tibbon, Joji Thomas, Kevin Frayer, Oded Balilty)
Après ces mauvaises nouvelles en cascade et mes commentaires qui pourraient faire croire à mon anti-sionisme primaire, un peu de musique klezmer, ça ne peut que réconforter.
Yom – Yomguih – joue les super-héros sur la pochette de son dernier CD, Yom & The Wonder Rabbis, et de la super clarinette à l’intérieur.
merci pour khader adnan…la plus longue greve de la faim de l’histoire, triste record.
pendant qu’Israel s’enfonce dans l’arbitraire et dans la paranoia…
oui, triste record… et la paranoïa ne produit rien de bon.
T’as raison JR, la vraie vie ça doit décourager nombre de scénaristes en ce moment.
Tôt ce matin, ça m’a fait froid dans le dos tes intuitions de
conflit.
Mais Youpi, on va vendre nos petits avions.
Et en plus j’aime pas le klezmer.
Bin moi j’aime bien cette musique…et vous recommande le film « Une bouteille à la mer »…et d’agir, comme vous pouvez, mais ça sera déjà bien, pour kader adnan…
Tous les goûts sont donc dans la nature et ici aussi…
Désolé Olivier, mais en plus les Israéliens n’achètent pas nos avions !
Oui Bénédicte, faire comme on peut… ça devient décourageant parfois.
Mais on garde le
🙂