Coup de main pour coup d’état

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Journaliste c’est un drôle de métier, où il arrive (de plus en plus souvent vue la crise des rédactions) que l’on ait à parler de sujets qu’on ne connaît pas à des gens qui ne s’y intéressent pas vraiment. À la manière de l’amour selon Lacan…

Ainsi, après le coup d’état de ce week-end en République Centrafricaine a-t-on pu lire de manière identique dans les journaux de droite comme de gauche :

“Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont pris Bangui dimanche matin, après une offensive éclair mettant en fuite le président François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans et qui était introuvable dans la soirée.”

Merci au correspondant de l’AFP de pallier ainsi nos connaissances africaines lacunaires.

Merci aussi à lui d’avoir réalisé début janvier un reportage auprès des “rebelles” du Séléka, à proximité de Damara, à une centaine de kilomètres de la capitale. Ses images ont aussi pallié le manque cruel de photographies fraîches en provenance de Bangui. Les trois ou quatre premières de la série illustraient abondamment hier les articles de la presse francophone. Par souci de diversité, abcdetc est fier de vous en offrir une bonne vingtaine, dont quelques unes imperceptiblement différentes.

Ces photographies ont été prises lors de la trêve qui a suivi la signature de l’accord de Libreville, prévoyant un “partage du pouvoir” en Centre-Afrique. Le Séléka explique son coup d’État de dimanche par le fait que le président Bozizé n’a pas tenu les promesses faites à l’occasion de cette signature. Si tous les chefs d’État qui ne tiennent pas leurs promesses devaient être destitués, le monde connaîtrait des élections générales…

(photos Sia Kambou)

Le groupe Отава ё (Otava Yo) nous vient de Saint-Pétersbourg, où la situation politique est tout aussi confuse, mais où le président paraît bien accroché à son fauteuil.