L’homme des cavernes

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Khaled Zir, sa femme et leurs 5 enfants ont bien été obligés de quitter leur maison de Silwan, à côté de Jérusalem est. Les autorités israéliennes les avaient prévenus depuis février de la destruction de leur cabane de plâtre au toit de tôle, construite illégalement sur un terrain destiné à devenir un parc national.

La loi est la loi et la famille Zir a donc déménagé… dans une caverne, autrefois occupé par le cheval familial qui a rejoint une cavité plus petite, en compagnie des poules.

“Je n’ai pas le choix d’un autre endroit où vivre”, explique Khaled, fataliste qui ajoute avec philosophie : “Au moins ici, il y a du bon air”.

En 10 ans 448 maisons appartenant à des familles arabes de Jérusalem-Est ont été démolies, laissant 1.752 personnes sans domivile, selon les données fournies par le B’Tselem, organisation israélienne des droits humains. Cette année encore, 30 maisons ont été renversés, laissant 80 sans-abri.

Pendant ce temps, 200.000 Israéliens habitent dans les colonies juives qui grignotent inlassablement l’est de Jérusalem jusqu’en territoire palestinien.

La loi est la loi, mais pas la même pour tous.

Et la première démocratie du proche orient s’achemine doucement vers l’âge des cavernes.

(photos : Sebastian Scheiner)

Je sais que le commentateur N°1 de ce blougui (dont le talent soit dit en passant ne doit pas vous empêcher d’envoyer vos propres commentaires qui font toujours plaisir) s’abstient toujours de commenter l’actualité israélo-palestinienne.

Mais peut-être sortira-t-il de son silence avec Erika Stucky, Suisse donc neutre, et accordéoniste donc évocatrice. Un sacré talent en tout cas qui mêle volontiers jazz et folklores divers…