Les mots ont un sens. Et quand on en emploie un autre, on donne un autre sens à ce qu’on dit.
Ainsi du fameux “coût du travail” dont on nous rebat les oreilles pour bien nous faire comprendre qu’il est trop élevé, qu’il pèse sur les entreprises, la croissance, la compétitivité, la prospérité du monde et surtout les profits des actionnaires. Mais ça aussi on en parle autrement, préférant parler de capacités d’investissement…
Et c’est ainsi que lentement a disparu des écrans radar le simple terme de salaire. Celui qui permet à ceux qui ont encore un travail de vivre de ce travail. Plus ou moins bien.
Reuters nous rappelle ce qu’est un salaire minimum, à travers une galerie de 40 photos en provenance de 10 pays : Etats-Unis, Chine, France, Mexique, Hongrie, Bolivie, Portugal, Australie, Grèce, Brésil, où les photographes de l’agence ont photographié Javier Alava, Dai Yusheng, Susanna Dimitri, Jorge, Gabriella Bundi, Rufina Condori, Nelson Tavares, Clare Mason, Dimitrios Zaroulas et Sueli Paes Alecrin, dont le travail coûte sans doute trop à ceux qui les emploie mais dont le “salaire” leur permet si peu de vivre décemment.
J’ai trouvé cette galerie sur le site anglais de Reuters. L’antenne française n’ayant pas cru bon d’en offrir une traduction à ses lecteurs, je vous invite à aller lire par vous même les légendes qui complètent cette galerie du jour. Après avoir traité les images, copié les noms des photographes et mis le tout en ligne, j’ai eu un peu de découragement pour en assurer moi même la traduction. Surtout pour le salaire plus que minimal que me procure ce blougui.
Désolé… Je vous laisse un peu de boulot.
(photos : Shannon Stapleton, Carlos Barria, Gonzalo Fuentes, Edgard Garrido, Laszlo Balogh, David Mercado, Rafael Marchante, David Gray, Yannis Behrakis, Ueslei Marcelino)
Et le temps d’une mosaïque ?
Petite alors. Avec 4 versions de Glory Box que j’avais en réserve.
Par :
- Portishead
- noah (101A) + cloudchair
- Pascale Picard
- John Martyn
Mhouai ! Et encore, c’est pour ceux qui ont la chance d’avoir un travail :

Reuters s’est bien gardé de faire 40 photos de ceux qui sont dans la rue, dans les centres d’accueil ou d’hébergement, dans les caves ou les halls d’immeuble…
Ce sera bientôt l’hiver, on va en parler un peu… comme chaque année, puis on va les oublier… comme chaque année.