L’héritier

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Il n’est pas toujours facile d’être un héritier. Même dans un pays de castes (abolies dans la Constitution de 1950…) et quand on appartient à la dynastie qui dirige, sans partage (ou presque) depuis l’indépendance, le premier parti national. Et à l’occasion le pays lui même.

Le jeune Rahul Gandhi (43 ans) est en train d’en faire l’amère expérience.

Un temps pressenti pour être le leader du Parti du Congrès et de briguer le poste de Premier ministre aux législatives d’avril prochain, l’héritier a d’abord hésité, puis s’est déclaré candidat, avant d’être désavoué… par sa mère, s’exprimant le 17 janvier dernier devant plusieurs milliers de militants qui s’apprêtaient à introniser Rahul !

Le petit-fils d’Indira Gandhi (Première ministre de 1966 à 1977, puis de 1980 à sa mort en 1984) et fils de Rajiv Gandhi (Premier ministre de 1984 jusqu’à 1989), ne succédera donc pas (tout de suite?) à ses glorieux ancêtres. Est-ce une vengeance intra-familiale de celle à qui le poste de Premier ministre est interdit pour causes d’origine italienne ? Est-ce un réflexe de protection maternelle pour épargner à son rejeton une fin aussi tragique que celle de sa grand-mère (assassinée le 31 octobre 1984) et de son père (assassiné le 21 mai 1991) ? Ou est-ce juste une preuve de lucidité ?

Lors de sa première grande interview télévisée à la chaîne Time Now, le 27 janvier soit dix jours après le désaveu maternel, Rahul lui a donné raison en se montrant hésitant, approximatif et assez peu expérimenté. Il a surtout raté sa prestation lors du rappel historique des émeutes anti-Sikhs de 1984 qui ont provoqué 3000 morts après l’assassinat de sa grand-mère Indira Gandhi, par ses gardes du corps… sikhs. Il a refusé de s’excuser au nom du Parti du Congrès tout en reconnaissant que plusieurs de ses membres étaient impliqués dans ces représailles.

Les sikhs sont aussitôt descendus dans la rue, à New Delhi ou à Jammu (état du Jammu-et-Cachemire) pour demander que soient révélés les noms des coupables et qu’ils soient arrêtés. Hier, les manifestants se sont réunis devant la résidence de Rahul Gandhi et lui ont donné un ultimatum de 72 heures pour accéder à leur demande. Après quoi ils menacent … d’aller manifester devant la résidence du Premier ministre – sikh – Manmohan Singh.

Ouf. On a tremblé pour Rahul Gandhi. Il n’est pas – pour l’instant – menacé d’assassinat !

(photos : Prakash Singh, Channi Anand, Sandeep Saxena, Saurabh Das, Kamal Singh, Sanjay Rawat)

Et pendant ce temps-là, dans les transistors (et sur les écrans) indiens ?

Sunny Sunny… Bande originale du film Yaariyan. Avec plus de filles en maillots de bain que je n’en ai vues en 5 semaines de séjour là-bas… Inde terre de contrastes !