Iran, terre de contrastes

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Depuis l’occident on ne voit parfois que la moitié du monde. Au mieux…

Ainsi, quand vous demandez des informations sur le “voile en Iran” à un célèbre moteur de recherche étasunien, il vous donne pleine de liens vers des articles qui vous parleront de ces femmes qui bravent les interdictions vestimentaires de leur pays et qui se montrent sans hijab, ou le tendant au vent pour qu’il s’envole, en signe de liberté.

La page “Libertés Furtives des Femmes en Iran”, lancée par une journaliste iranienne depuis Londres, avait recueilli à l’heure où j’écrivais ce billet le soutien de plus de 290.000 personnes ! Et j’y ai trouvé la moitié des photos qui illustrent ce billet.

L’autre moitié ? Ces photographies ont été prises vendredi à Téhéran, où un millier d’autres femmes ont manifesté pour condamner le “relâchement vestimentaire” et demander un renforcement du contrôle vestimentaire pour lutter contre le « vice” importé d’occident.

Je ne suis pas là pour opposer des femmes à d’autres femmes. Ni pour voir à quel point les unes comme les autres sont manipulées, et par qui.

Je reste cependant toujours interloqué quand des femmes se font les complices de la domination ou de l’oppression d’autres femmes, que ce soit au nom de la religion, de la morale ou de la tradition. Quand les femmes transmettent d’elles mêmes les lois qui les tyrannisent et les condamnent à la soumission. Pour le voile comme pour les mariages forcés, pour l’excision comme pour l’éducation : des filles pour être obéissantes ou des garçons pour régner en maître.

Mesdames, laissez donc les hommes être cons sans en rajouter…

(photos : ‎My Stealthy Freedom آزادی یواشکی زنان در ایران‎,
Atta Kenare, Hadi Hirbodvash, Abedin Taherkenareh, DR)

Musiques du monde en musique

Depuis la Côte d’Ivoire, Tiken Jah Fakoly lance un Dernier appel pour une autre libération. L’album sort le 2 juin mais le clip est déjà là…