Dans un monde où l’actualité galope et où les informations s’usent presque aussi vite que nos appareils électroniques, les nouvelles de la veille s’oublient souvent aussi vite qu’elles nous ont explosé au visage, nous interpellant, nous indignant, nous scandalisant, nous émouvant, nous attristant ou, plus rarement, nous réjouissant.
La pulvérisation d’un avion dans le ciel ukrainien appartient déjà au passé et les interdictions de manifestations en France occultent presque la cause de la colère des manifestants et al solidarité qu’ils entendent témoigner aux populations gazaouies, toujours bombardées par l’armée israélienne et si peu protégées par le Hamas…
Et d’autres informations ne nous parviennent même pas dans le flot qui nous submerge. Comme ont été submergées les Philippines par le premier typhon de la saison, et le plus violent depuis 40 ans, qui a traversé le pays en milieu de semaine dernière. Rammasun (“dieu du tonnerre” en thaïlandais) a pourtant causé la mort de 94 personnes selon le dernier bilan, avant d’aller tuer quelques Chinois et Vietnamiens. Mais en dessous de 100 morts, ce week end, il n’y avait pas de place à la une.
Et tant pis pour les centaines de milliers de personnes déplacées pour éviter un bilan plus meurtrier (comme lors du passage du typhon Hayan en novembre dernier) ou pour les 400.000 foyers privés d’électricité dans la région de Manille après le passage du typhon. Quoi que pour ces derniers, des mesures d’urgence ont été prises : ils ont pu recharger leur portable grâce aux générateurs mis à leur disposition et ainsi rester connectés, à leurs proches pour les rassurer ou au monde pour en prendre des nouvelles…
(photos : Romeo Ranoco)
abcdetc n’échappe pas au monde où se débat ce blougui, avec l’oubli qui succède à l’émotion, la relativisant… Et avec cette connexion illusoire au vaste réseau planétaire où nous sommes chacun unique. Et seul…
Une chanson trouvée par hasard. One, d’Ed Sheeran, mon jumeau à 29 années près.
Tu bouffes ton info quotidienne, un peu d’émotion et tu digères vite, c’est fini. Peu de réflexion, rarement de retour.
T’as parfois envie de monter au créneau pour un truc qui fait la une et s’avère finalement anecdotique, une baudruche. Des années plus tard, tu te rends compte que t’es passé à côté de l’histoire, d’un génocide.
Un petit coup de générateur abcd ce matin; je vais essayer de lever un peu la tête aujourd’hui et de rester connecté avec mes voisins, mes collègues, sans dire trop d’âneries sur « l’actualité ».
Eh… Dans le genre conseil que je ne suis pas, celui de faire attention aux connections utiles et de s’épargner du superflu n’est pas celui auquel je parviens le mieux.
Je ne sais plus vraiment détecter l’essentiel de ce monde non plus : effet des changements climatiques, de l’âge, de la pression médiatique et atmosphérique ?
Merci de m’aider en retour à rester un petit peu connecté aux sourires
Un vrai paquet de nœuds dans toutes ces connexions !
Forcément, tous les fils s’emmêlent…
Heureusement, des physiciens viennent de modéliser cela et donnent des solutions !
On peut lire leur publication ici :
http://www.pnas.org/content/104/42/16432.full
Nous voila sauvés, toutes les informations vont passer maintenant.
Sauvés, sauvés… C’est vite dit.
Après une lecture attentive du document que tu nous mets gentiment en lien (6 pages bien tassées, plus graphiques et le tout en anglais !) je n’ai pas trouvé la question essentielle à mes yeux : et comment on dénoue les nœuds … au cerveau ?
🙂