Je ne sais pas si vous avez remarqué comme la reprise d’abcdetc est laborieuse, sinueuse, approximative et nébuleuse. Difficile, en résumé. J’en serai confus si ce n’était pas un synonyme des qualificatifs précédents. Et je ne voudrais pas en rajouter dans cette sensation de ramer autant que mon ordinateur certain dimanche soir.
Bref.
C’est comme si je n’avais pas vraiment redémarré après la pause. Et que j’avais bien du mal à me trouver inspiré par ce monde déboussolé.
Hier soir, en conférence de rédaction, on a encore risqué la panne sèche pour le billet du jour quand, en explorant les images d’actualité sur le site de Yahoo édition Inde (“Quand tu ne trouves pas l’inspiration, tourne-toi vers l’Inde…”), l’apparentement entre plusieurs images m’a sauté aux yeux. C’est ainsi qu’est née cette mini série, qu’on dirait presque dominicale, autour du feu…
Avec un policier vénézuélien qui s’enflamme lors d’une manifestation à San Cristobal, une jeune recrue des forces rebelles syriennes à l’entraînement à la Ghouta, près de Damas, des policiers indiens à la parade à Humhama près de Srinagar, trois images du festival du Burning Man à Black Rock City dans le désert du Nevada, où quelques 60.000 post hippies ou branchés californiens ont bien déliré pendant une semaine, deux photos du Bardarbunga qui s’est fissuré en Islande sur près d’1,5 km de long et dont, s’il doit nous emmerder autant, on est content que son nom soit plus facile à prononcer (et à écrire) que l’Eyjafjallajökull, une autre image d’éruption, celle du Tungurahua (gorge de feu en langue quechua) en Equateur, et enfin une photographie de photographies (une mise en abîme en quelque sorte) de Vladimir Poutine, immolé symboliquement lors d’une manifestation de soutien à l’Ukraine, à Tbilisi (Georgie).
Un panorama du monde en vitesse accélérée, une actualité en creux, un inventaire à la Prévert qui proclama (entre autres merveilles) : “Il n’est jamais trop tard pour ne rien faire”.
J’y vais de ce pas. Après avoir retardé encore d’un jour encore ma mise à feu…
(photos George Castellanos, Bassam Khabieh, Danish Ismai, Jim Urquhart, Armann’Hoskuldsson, Carlos Campania, David Mdzinarishvili)
En cherchant (paresseusement) une musique en rapport avec le billet du jour, j’ai découvert Nimon Toki Lala. La lauréate du Prix Découverte RFI 1982 poursuit une flamboyante carrière. Comme quoi RFI peut être un vrai tremplin…
Ajoutons y un feu (à 500m de chez moi à vol de feu) il y a 3 ans de ça…

Ma hantise…
C’est toi qu’on voit de dos ?
Heureusement que tu t’es entraîné avec les rebelles syriens…
🙂