Bien avant l’ouverture d’abcdetc, et même avant la naissance d’Internet, j’ai tenu une chronique quotidienne, éphémère et encore plus confidentielles que ce blougui, sous le titre “Aucun rapport”, où je confrontais deux informations sans aucun rapport apparent entre elles, en essayant d’en trouver un.
J’ai pensé à ce passé lointain en trouvant presque simultanément les trois photos du jour.
La première à été prise à Séoul, lundi 13 avril dernier, où l’on procédait au nettoyage de la statue du roi Sejong le Grand sur la place Gwanghwamun.
Si cela nous fait une transition avec la série des statues à peine interrompue hier, cette image n’a aucun rapport avec les deux suivantes, si ce n’est qu’elles ont été prises le même jour : l’une à Bangkok l’autre à Rangoun. Mais si ces deux enfants sont aspergés, ce n’est pas pour un quelconque grand nettoyage, mais pour célébrer le nouvel an bouddhique. Et vérification faite, Sejong le Grand, l’inventeur du hangeul (l’alphabet coréen qui remplaça l’écriture chinoise), était plutôt moins bouddhiste que néo-confucianisme.
Ne me demandez pas trop de précisions sur le confucianisme – néo ou traditionnel ; c’est déjà bien assez confus comme ça.
Restait donc le nouvel an et cette tradition de l’aspersion, déjà évoquée ici l’an passé dans sa version thaïlandaise, et dont je découvrais qu’elle se pratiquait de la même manière, si ce n’est avec les mêmes seaux, de l’autre côté de la frontière. Sous le nom de Songkran en Thaïlande et sous celui de Thingyan en Birmanie. Et qu’on appelle Chaul Chhnam au Cambodge, Pimay au Laos et je ne sais comment chez les Dai du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine donc.
J’ai l’impression d’écrire un commentaire pour une soirée “Connaissance du monde”…
Bref.
Et c’est en cherchant d’autres images, thaïlandaises, laotiennes, chinoises ou birmanes, que je suis tombé sur cette étrange nouvelle selon laquelle “les autorités birmanes ont interdit temporairement la vente de préservatifs, de pilules contraceptives et de Viagra durant la période de Thingyan” pour … “réduire le nombre de crimes sexuels” !
Comme quoi, si l’on en croit les autorités birmanes et contrairement à la légende, jeter des seaux d’eau n’a aucune influence sur le désir excessif de certains … rapports !
(photos : Ahn Young-joon, Sakchai Lalit, Khin Maung Win)
PS : Je sais. Tout cela est bien décousu et léger. Merci de votre indulgence. Je vous ai (me suis) épargné une autre chute un peu tordue, avec les Dai du Yunnan qui, malgré l’absence apparente de seaux d’eau ont sorti les parapluies.
Bonne année quand même aux bouddhistes qui se seraient égarés par ici.
Et tous mes vœux aux autres (à tous, oui, je n’exclus pas les bouddhistes…), avec ce texte magnifique de l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano, qui a quitté ce monde lundi 13 avril dernier. Un texte écrit pour célébrer la venue au monde du six milliardième humain, juste à la fin du dernier millénaire.
Des vœux perpétuels en quelque sorte, qui demeurent tellement d’actualité, et dont vous pouvez lire également une traduction sur le site de Libération ou du Monde diplomatique…
Quand tu titrais « aucun rapport » je ne m’attendais pas à ces rapports là ! Quelle belle chute… d’eau.
Et, finalement, quand on y réfléchi bien, on respecte bien aussi les traditions d’aspersion bouddhiste… En effet, qui peut dire qu’on n’arrose pas le nouvel an ? Hips !!!
Et à la vôtre lecteurs d’abcd… et à la santé de tous les enfants du monde, puissent-ils rire autant que ce petit thaïlandais à casquette mouillée. 🙂
Richard

Le petit à casquette, c’est le gamin birman…
Je vois que je n’ai pas été clair et pourtant je jure que j’ai écrit ce billet à jeun (ou presque…)
Prends aussi le temps de la vidéo du jour, qui redonne une tonalité sérieuse en même temps que poétique…
Tiens, je t’ajoute même un dessin incitatif, avec presque un rapport avec le reste
(et si tout avait un rapport avec tout ?)
🙂
Des vœux comme ceux là, ça dépasse largement les rêves qu’on peut faire en arrosant un nouvel an ! Ou alors, il faut remplacer le champagne par autre chose de beaucoup plus costaud…
On trouve certains champignons en Amérique du sud !
Humm… Non ! Pas suffisant…
Ou alors un effet papillon ?
http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/15/salaire-patron-augmenter-employe_n_7071508.html
Mais alors, un monstre de papillon !!!
l’eau bienfaitrice qui purifie et régénère…L’eau dans l’aquelle on a baigné avant de percer notre entrée dans ce monde…l’eau qui gifle et qui balaie tout sur son passage…L’eau vibrante d’oxygène….surtout, surtout, continuons à rêver
Chouette de la poésie, des sourires, des couleurs, de l’espoir, de l’empathie….et des images d’un peu partout…chouette le monde est imparfait afin de nous donner de quoi faire et il y a de quoi faire…œuvrer, manœuvrer….la main ouverte
Que d’eau, cela m’a donné soif … d’un peu de pastis.
Mais si j’ai pensé un moment répondre avec l’eau ferrugineuse, j’ai finalement préféré Brassens, pour garder un peu de poésie dans ce monde tellement imparfait qu’il a un potentiel énorme :
Merci pour cette délicate attention…et au final on revient aux émotions premières, un tantinet primesautières…mais si rafraîchissantes.
mais je n’en dis pas plus car déjà vous êtes en pleine recherche d’un nouveau sujet en lien subtil avec les autres….Que sera-ce?
et oui la solution est sous nos yeux : tout est en rapport avec tout dans tous les sens du terme….et bon à prendre avec recul…à ne pas jeter dans la figure de quelqu’un en pleine souffrance…n’empêche…