“Nom de Dieu !”, me suis-je écrié en moi même en découvrant les premières images du jour. J’aurais aussi bien pu dire, en moi même également, “Dieu me tripote” en hommage à Pierre Desproges qui nous a quittés il y a 9943 jours exactement…
Comme le temps passe.
Bref.
Alors que le pape, en tournée triomphale en Amérique du Sud, ne devait arriver en Bolivie que le mardi 7 juillet au soir, j’ai été surpris de voir une vingtaine de nonnes en folie devant la cathédrale de La Paz la veille, et encore plus surpris de les voir molestées sans ménagement par les forces de l’ordre.
Mais, en regardant attentivement toutes les photos que j’ai trouvées et en lisant les légendes qui les accompagnaient, j’ai fini par comprendre qu’il s’agissait d’une manifestation des Mujeres Creando (Femmes qui créent), des militantes anarcho-féministes locales qui protestaient plus contre la venue du pape qu’elles ne s’enthousiasmaient de sa venue…
Des fausses nonnes en définitive, plus proches des Femen (même sans montrer leurs seins) que du bon Dieu et des siens (de saints).
C’est alors que, gagné par une ambiance conspirationniste qui finalement ne m’épargne pas, je me suis demandé si ce pape, sous ses dehors gauchisants, était bien un vrai pape. Et si Dieu était réel. Et si…
Bref.
Depuis la mort de Desproges, j’ai du mal à faire confiance aux humoristes et personne n’a vraiment réussi à me faire rire avec le pape, le cancer ou la famille Le Pen…
(photos : Jorge Bernal, DR)
En lisant ici ou là que le pape avait été accueilli en Amérique du Sud comme une rock star, j’ai voulu trouver une star de là bas qui pourrait faire le chemin inverse. Mes recherches dans mon espagnol poussif m’ont mené jusqu’à Ignacio Val, lequel se lencerait (si j’ai bien compris) à la conquête du monde…
Hum… C’est bien ce que disait le titre du jour : méfions-nous des imitations !
Dans le petit livre rouge des ultra-féministes sud américaines il est écrit : « Le sixième jour, Dieu créa Adam. Puis il corrigea son erreur. »
Pierre Desproges