J’ai si souvent l’impression que le monde marche sur la tête et que je ne peux pas grand chose avec mes petits billets quotidiens, si souvent sans queue ni tête…
Les trois photos d’aujourd’hui n’ont que ce rapport ténu entre elles de ne pas en avoir dans un monde où tout s’enchevêtre. Quoi que.
La première a été prise lundi, à Manchester. Pendant que se tenait le congrès des conservateurs, plusieurs milliers de personnes faisaient savoir aux participants qu’elles ne voulaient plus des coupes budgétaires et autres joyeuseté rigoristes que le gouvernement Cameron assène sur les têtes anglaises. J’ai trouvé l’image réjouissante et réconfortante. Comme celle de ces travailleurs promis au chômage par chez nous et qui refusent de dire merci patron…
Et, voyant ensuite les jets de pierres qui reprennent en Palestine, je me suis dit que la violence était toujours relative. Et qu’on oubliait trop souvent de parler de la violence des rives, comme l’évoquait Bertolt Brecht (“On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent.”)
Je n’ai pas retenu d’images des lanceurs de cailloux. Parce que j’ai trouvé la photographie de Dalal Abeidallah, la mère d’Abdel Rahman Shadi, jeune Palestinien de 13 ans tué lundi par l’armée israélienne d’occupation dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Bethléem. Et que j’ai eu envie de pleurer avec sa mère qui lui tient la tête, ceinte du keffieh symbolique de la résistance…
Envie de pleurer aussi de l’impuissance générale devant cette nouvelle escalade de violence tellement prévisible. Tellement inégale. Tellement stupide.
Comme m’a paru stupide et dérisoire la dernière image de juifs orthodoxes marchant sur la tête comme des danseurs de hip-hop… pendant la Sim’hat Torah. Lundi 5 octobre encore. À Jérusalem. Où les musulmans n’avaient alors pas le droit d’entrer.
Aucun rapport quoi que, je vous avais prévenus. Et je ne parviens pas à conclure d’une pirouette.
(photos : Leon Neal, Nasser Nasser, Menahem Kahana)
C’est grâce à une fidèle lectrice (que je remercie en vous encourageant à l’imiter en transmettant vos suggestions…) que j’ai découvert Madisen Ward and the Mama Bear, avec une chanson qui rend heureux.
C’est une autre chanson du duo mère et fils de Kansas City que je vous offre aujourd’hui. Une reprise de Fleetwood Mac que j’avais pensé un temps garder pour une mosaïque, mais qui me va bien pour aujourd’hui. Dreams. Parce qu’il est tellement essentiel de continuer de rêver…
J’adore la tête d’œuf que fait ce pauvre calimero anglais ! 🙂
Ce billet nous amène à un nouveau paradoxe, on connaissait bien celui là :
– Qui était là le premier de l’œuf ou de la poule ?
Paradoxe auquel on peut trouver plein de réponse…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_l'%C5%93uf_et_de_la_poule
Certes, en se prenant un peu la tête ! 🙂
Mais je ne connaissais pas celui ci :
– Qui était là le premier du fleuve ou de la rive ?
Similaire parce qu’ils n’existent pas l’un sans l’autre mais différent puisqu’ils se construisent ensemble et non consécutivement.
Lorsque le fleuve s’assèche c’est la rive qui reste.