Deux sourires pour un anniversaire

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Un sourire, ça aide à bien commencer la semaine. Et je vous en ai trouvé deux…

Deux sourires pour un triste anniversaire que peu de gens vont fêter cette semaine : en Syrie où la guerre n’est que suspendue en attendant des accords de paix qui semblent bien difficile à dessiner, comme dans le reste du monde où règnent l’impuissance à arrêter durablement ce qui dépasse tellement le cadre d’une guerre civile et … l’impuissance à faire face au flot de réfugiés que continue de provoquer l’anéantissement de villes entières, la menace persistance des islamistes et le désespoir.

L’un des sourires a été capté dans le camp frontalier d’Idomeni où sont bloquées des milliers de personnes devant la frontière fermée vers la Macédoine. L’autre a été photographié à quelques kilomètres de là, à Izmir en Turquie.

Deux gamines qui fuient la guerre et qui s’ouvrent à l’espoir.

L’une est Syrienne, l’autre Afghane. L’une est à peine la bienvenue, l’autre aura du mal à faire reconnaître son statut de réfugiée en Europe.

Je ne suis pas certain, sans légende, de savoir distinguer les nationalités. Je ne suis pas certain non plus de comprendre ceux qui distinguent encore les “bons” réfugiés des “mauvais” migrants. Je continue – naïvement ? – de croire que l’on ne quitte pas son pays sans raison. Et que la qualité de l’accueil sous nos latitudes ne constitue pas une raison suffisante pour se mettre en route…

Mais je voulais juste vous souhaiter – ainsi qu’aux deux gamines et à leurs milliers de compagnons de route – une bonne semaine. Avec deux sourires.

(Photos : Vadim Ghirda, Emre Tazegul)

“L’art peut surmonter la guerre“, a déclaré l’artiste chinois Ai Weiwei, en invitant la jeune Syrienne Nour Al Khzam à jouer quelques notes sur le piano blanc qu’il avait apporté au camp d’Idomeni. Un camp qu’il a tenu à visiter pour témoigner de sa solidarité et montrer au monde que “c’est cela la réalité, ça montre comment l’Europe fonctionne, comment l’humanité fonctionne, dans quel état est le monde d’aujourd’hui”.

Et en complément de ce programme musical, à cause de la pluie froide sur Idomeni, j’ai eu envie de réécouter What Power Art Thou (rendu célèbre par Klaus Nomi sous le nom de Cold Song), extrait de King Arthur de Henry Purcell. Interprété ici par Christopher Purves. Partage…

C’est aussi de la musique du monde, non ?