Même si les accidents d’avion sont plus spectaculaires et largement plus médiatisés, l’automobile reste en tête des moyens de transports à risque.
En témoignent deux photos parues dans la presse mondiale à quelques jours d’intervalle.
Je ne vous présente pas la première photographie “image choc” d’une voiture de police brûlée par des contre-manifestants mercredi 18 mai dernier, à Paris. Précisément quai de Valmy (ce que trop peu de mes confrères ont souligné comme un symbole de l’esprit de résistance républicain).
La seconde a été prise quelques jours plus tard, le samedi 21 mai, dans la région du Baloutchistan au Pakistan. Elle vous avait peut être échappé.
Au delà de la distance qui sépare les deux carcasses calcinées, les deux photographies n’ont pas grand chose en commun.
A part leur présence dans ce même billet.
Car si Kevin P. et sa collègue, les occupants de la première voiture, ont pu sortir sains et (presque) saufs de leur véhicule en flammes, l’occupant de la seconde n’a pas réchappé à l’incendie. La mort du mollah Akhtar Mansoor a d’ailleurs été confirmée lundi, depuis Hanoï, par le président étasunien Barack Obama lui même, qui a salué ce décès comme “un jalon dans notre effort au long cours pour ramener paix et prospérité en Afghanistan”.
Quand on imagine la tête du jalon, ça ôte l’envie de jalonner.
Trêve de plaisanterie et d’humour douteux et ne me faites pas dire que je conseille aux “casseurs” d’attaquer les policiers à coups de drone. N’empêche que si les militants antifascistes de Paris risquent les assises, le “gendarme du monde” en chef ne risque absolument rien pour son usage immodéré des drones, à la limite (et dans le flou) du droit international. Juste quelques protestations des autorités pakistanaises pour “violation” de leur souveraineté.
L’avenir nous dira quelle réelle influence aura la mort du mollah Mansoor (successeur du célèbre mollah Omar) sur la paix afghane. Et je n’insisterai pas sur mes doutes, au risque de passer pour un islamo-gauchiste.
L’avenir nous dira aussi si la pénurie de carburant éradique la mortalité routière.
Et à la troisième voiture ? Il n’y avait personne à l’intérieur de cette Chevrolet qui a complètement raté hier les tests de résistance aux collisions de l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) étasunien.
Et je ne suis pas bien sûr de m’en être bien sorti moi même dans mon mélange des sujets. Je n’ai même pas réussi à placer que j’avais appris en préparant ce billet que le mot anglais “strike” peut signifier aussi “raid aérien” alors que je ne le traduisais que par “grève”. Ni que j’avais trouvé la seconde image de la voiture française chez … “la douce” (sic) Marion Maréchal-Le Pen.
(photos : Aurelien Meunier, DR, Carolyn Kaster, IIHS)
Et à propos de Vietnam.
La chanteuse Mai Khoi, empêchée de se présenter aux législatives de dimanche dernier, a pu rencontrer Barack Obama comme elle le désirait.
Je n’ai pas trouvé écho de la teneur de leurs échanges. Mais en regardant la vidéo du jour, d’une des chansons emblématiques de la “Lady gaga du Vietnam”, j’ai eu comme l’impression que le président étasunien n’avait pas dû être vraiment dépaysé. Et que 41 ans après la fin d’une guerre encore perdue par les États-Unis, leur culture avait quand même quelque peu triomphé.
Mais je ne suis pas sûr que l’histoire se reproduise dans les années qui viennent en Afghanistan…