C’est la reprise…
Pour le travail qui me paye comme pour ce blougui. Avec d’un côté comme de l’autre la même impression d’un peu de paresse et de rouille qui s’est déposée durant ces quelques semaines de trêve estivale, de vacances, de congés payés du 80e anniversaire.
Le monde lui n’a pas connu de trêve. La “grande fête” de l’olympisme n’est pas parvenue à fédérer les peuples. Le pseudo état islamique n’a pas troublé les réjouissances auxquelles il n’était pas convié. Mais il est parvenu à troubler les esprits, obligeant à un déploiement de “forces” de sécurité inégalé, mais imité dans chaque coin du monde et de France où la peur s’est invitée pour gâcher un peu les moments de joie. Avec quelques moments aussi d’absurdité ou de confusion (voir les liens).
Le monde n’a pas pris de vacances. Daech non plus… A l’heure où j’écris ces lignes de reprise, on ignore encore si la tuerie de Gaziantep, qui a fauché plus de 50 personnes en plein mariage, est signé ou non du groupe terroriste. “Probablement”, selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui ne peut accuser cette fois-ci la communauté kurde frappée de plein fouet. Et si les mariés ont survécu au massacre perpétré par un enfant qui ne connaîtra pas la joie des congés payés, le plus beau jour de leur vie est devenu une date sombre à jamais.
Le monde ne connaît pas de congés, payés ou non.
Mais comme je n’arrivais pas à replonger sereinement dans l’horreur, je me suis accordé une bulle. Comme suspendue encore. Avec une photo qui n’a tellement rien à voir, en provenance du Night Festival de Singapour qui se déroule encore jusqu’au 27 août. Et où je souhaite que la fête ne soit gâchée par rien.
Comme un souvenir de vacances. Comme une bulle d’air dans un aquarium où nagent trop de requins.
(photos : Osman Orsal, Wallace Woon)
A Mulher da Fim do Mundo (La Femme de la fin du monde). Tel est le titre du dernier album d’Elza Soares, une fringante Brésilienne de 79 ans, couronnée chanteuse du millénaire par la BBC en 2000, et qui enchante encore ce monde qui en a tant besoin.