La vache !

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Ah la vache ! On l’a échappé belle.

Finalement, l’Aïd al-Adha 2016 se déroulera le 12 septembre et pas le 11, ce qui aurait fait mauvais genre pour le 15e anniversaire de l’attentat aérien le plus médiatisé de ces 15 dernières années et en pleine campagne électorale étasunienne. Et dans l’ambiance de méfiance actuelle, à la limite de l’islamophobie. On imagine les diatribes auxquelles on a échappé de la part de Donald Trump, candidat républicain étasunien, aussi peu avare d’amalgames qu’un candidat primaire républicain de chez nous.

Bref.

Chacun sa journée et les vaches seront bien gardées.

Mais si on l’a échappé belle, on ne peut pas en dire autant des ovins du monde. Un million 333 rien qu’en Tunisie (c’est le premier chiffre que j’ai trouvé en faisant une recherche paresseuse), pour quelques 11 millions d’habitants. Je vous laisse faire extrapoler ce chiffre par rapport aux 1,6 milliard de musulmans recensés dans le monde. Et estimer le chiffre d’affaires de l’affaire, à 239€ le mouton… sur Internet. Mais il y a peut être moins cher ailleurs. Ou plus. Car la frénésie de la demande encourage la spéculation, nous explique cet article, qui nous apprend aussi que 200.000 bêtes seraient prêtes pour la sacrifice par chez nous. Ce qui fait peu pour 5 millions de musulmans et fausse les calculs ci-dessus. Et va aussi à l’encontre des idées reçues sur l’invasion musulmane.

Ce qui fausse aussi les calculs, ce sont les pratiques déviantes. Comme ces Pakistanais qui, après les avoir descendues des toits, s’apprêtent à sacrifier des vaches. Pour se faire mieux voir encore d’Allah ? Ou pour faire enrager les voisins indiens ?

Vache enragées. Je tenais une belle chute, mais je ne sais trop comment la tourner, pour ne pas me faire amalgamer avec quelques extrémistes.

(Photos : Sabir Mazhar, Anjum Naveed, Rizwan Tabassum)

Pas d’amalgame musical non plus, d’accord ?

Mes confrères de L’Humanité, qui l’ont invité à leur fête annuelle (samedi 10 septembre), nous expliquent qu’Ali Amran représente un “souffle nouveau dans la chanson kabyle”.

Un nouveau souffle dont aurait bien besoin un monde par trop manichéen qui pense souvent en Noir et blanc.