Ce n’est qu’un début

Slide 1
Slide 2
Slide 3
Slide 4

À la veille de l’attribution du Prix Nobel de la Paix au président colombien Juan Manuel Santos, mais pas au chef des FARC, Rodrigo Londono, cosignataire de l’accord “historique” du 24 août dernier (pour ne pas discréditer un Prix Nobel, déjà pas toujours doué de discernement…), “l’événement” qui se déroulait au Chili ne risquait pas de concurrencer les lauréats, mais dans un monde trop souvent et en trop d’endroits à feu et à sang, il mérite tout de même d’être salué.

14.000 armes à feu ont été détruites et fondues dans une aciérie du pays, en présence du vice-ministre de l’Intérieur, Mahmud Aleuy, qui s’est félicité d’avoir battu le record des 12.000 armes de 2008.

Chauffés à plusieurs milliers de degrés, les fusils et autres armes de poing, ont été fondus et leur métal récupéré pour participer à la construction du futur aéroport de Santiago. Lequel nécessitera 26000 tonnes de barre d’acier.

Avec 8736 armes saisies par la police ou confisquées par les tribunaux et 5264 – seulement – abandonnées volontairement pas leurs propriétaires, on est encore loin du total nécessaire. Mais il n’y a que le premier pas qui compte, dit-on.

Cette destruction s’est déroulée un peu loin du Día Internacional de la Destrucción de Armas de Fuego (Journée internationale de destruction des armes légères) initiée par l’ONU en 2001, qui se déroule habituellement… le 9 juillet.

Et dont je n’ai pas trouvé trace sur le site de l’organisation internationale… qui m’a rappelé par ailleurs que la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires s’était déroulée le 26 septembre dernier.

Mais là, désolé, je n’ai trouvé aucune cérémonie de crémation ou autre forme de destruction. Les États nucléarisés ont dû (comme moi) laisser passer cette journée sans s’en rendre compte.

(photos : Martin Bernetti, DR)

Au lendemain de la fonderie, se déroulait donc l’attribution du Prix Nobel (voir plus haut) et le 2e Chile Rock Festival. Qui nous change des musiques traditionnellement exportées vers chez nous, comme en témoigne par exemple ce morceau de Weichafe programmée en tête d’affiche.