A s’en faire tourner la tête

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Triste et con.

Mardi soir, juste après avoir terminé un billet œcuménique, en souhaitant de bonnes fêtes religieuses aux croyants concernés et de bonnes fêtes en général aux hommes et femmes de bonne volonté, j’ai appris qu’à l’occasion de la Achoura, qui avait initié ce billet, deux mosquées chiites avaient été attaquées à Kaboul.

Par de tristes cons qui ont gâché la fête.

Je n’en ai pas parlé pour ne pas endeuiller le signe de sourire qui traversait mes mots. Et aujourd’hui encore, sans fermer les yeux sur l’horreur quotidienne qui se perpétue dans un pays traversé de tant d’autres possibles, j’ai choisi une autre image de Kaboul.

Une photo tellement simple, prise le 4 octobre dernier, où deux gamines dansent, ce qu’on imagine être une ronde tournoyante.

A s’en faire tourner la tête.

Pas pour détourner le regard, mais pour le porter ailleurs, au delà, dans une réalité autrement forte et moins dramatique, où un autre monde est tellement possible qu’il existe.

En souhaitant juste, pour avoir partagé un moment et avec vous ce moment de joie simple, qu’aucune des deux enfants ne figure parmi les victimes des attentats sinistres.

(photo : Rahmat Gul)

Hier matin, la radio nationale (celle – encore – épargnée par la publicité) censé m’informer ne parlait pas de la tuerie (banale?) de Kaboul.

Alors j’ai bifurqué vers une radio nationale juste musicale, et j’ai entendu  Chet Nuneta chanter More Sokol Pie.

Et j’ai trouvé que ça pourrait accompagner une ronde folle.