Si samedi dernier abcdetc explorait l’infini, cette semaine on évoque la fin.
Désolé de ce moment de pessimisme, mais encore une fois ce n’est pas ma faute. Mais un peu la nôtre.
S’il reste encore des sceptiques du réchauffement climatique et autant de cyniques qui ne voient pas pourquoi ils changeraient de mode de vie, le rapport Planète vivante 2016 publié cette semaine par la WWF est venu nous rappeler que ça chauffe.
Et pour certains, c’est déjà cuit.
Ainsi “les populations mondiales de poissons, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles ont régressé de 58 % entre 1970 et 2012”. Et si rien ne change dans nos “civilisations”, les deux tiers des vertébrés pourraient avoir disparus d’ici 2020.
Tant que ce n’est pas nous, pensent sans doute certains, qui croient encore à la supériorité de l’espèce humaine.
Comme d’autres croient aux miracles ou à la résurrection. Et je ne vous parle pas que de croyance religieuse. Les convictions scientifiques sont parfois plus dangereuses.
Ainsi, des chercheurs australiens ont-ils pu prétendre qu’ils allaient redonner vie à la grenouille Rheobatrachus silus, ou grenouille plate à incubation gastrique. Celle de la photo. Qui, comme son nom l’indique a la particularité de donner naissance par la bouche à partir d’œufs incubés dans son estomac. Avait la particularité… Car la grenouille plate a disparu.
Les chercheurs australiens ont donc tenté de lui redonner vie par clonage du génome réactivé. Ils avaient même baptisé leur projet Lazarus. Mais, pas plus que Lazare ne semble avoir survécu à l’époque christique (ou alors il est bien caché depuis…), les tentatives de résurrection de la grenouille semblent en être restées au stade embryonnaire. Les grenouilles porteuses auraient elles digéré les embryons ?
Quoi qu’il en soit, la généralisation du procédé n’est pas pour demain. Alors, plutôt que de vouloir hypothétiquement ressusciter, il vaudrait peut être mieux tout faire pour ne pas crever… Ni assassiner.
Je vous souhaite malgré tout un bon week-end.
(Photo : © NHPA/Photoshot)
Peut-être les œuvres humaines survivront-elles à l’humanité…
Après bien des péripéties et quelques avatars (lire ici) Le Boléro de Ravel est enfin tombé dans le domaine public, le 1er mai dernier. Quatre-vingt-huit ans ans après sa création, c’est plutôt pas mal.
Bref, sans craindre de voir débouler d’avides ayants droit, je peux vous proposer cette mosaïque inspirée.
Avec :
- Le London Symphony Orchestra sous la direction de Valery Gergiev, dans une version lente comme l’appréciait son auteur (lire encore ici).
- Des musiciens de l’Orchestre national d’Île-de-France et des étudiants du conservatoire à rayonnement départemental d’Aulnay-sous-Bois sous la direction de Christophe Mangou (ouf…) dans une version plus cadencée proposée lors d’un flashmob à la gare Saint-Lazare (admirez le rapport avec le titre du jour…)
- Jacques Villeret dans Le Batteur du Boléro de Patrice Leconte.
- Frank Zappa à Barcelone, en 1988. Trop tôt pour ne pas connaître de problèmes de droits…
- Angelique Kidjo accompagnée de Branford Marsalis, dans une bien belle adaptation : Lonlon.
- Autre femme, autre style : Charo, dans un téléthon présenté par Jerry Lewis (?)
- Toujours à la télévision, mais au Mexique : un (bref) passage de Los Baron de Apodaca dans l’émission Las Inmortales sur Televisa Monterrey
- Et à la télévision bien française (feu l’ORTF), Pierre Dac et Francis Blanche en 1959. (Merci au passage à l’inspiratrice de cette mosaïque).
- Et pour finir dans le presque infini, une liste de 33 reprises et adaptations diverses et variées de l’œuvre classique la plus célèbre sans doute…
L’actualité est toujours bien morose ma foi … et ce ne sont pas ces pauvres grenouilles (pourtant prophètes en leur temps … ) qui diront le contraire. Alors bien du plaisir à écouter Angélique et Zappa, à rire avec Dac, Blanche, et Villeret et re écouter parmi les 33 (beaucoup passés très très vite…) la version à l’orgue à deux mains … de ce boléro indémodable. Merci.