Je ne peux pas dire que j’ai pleuré. Mais je n’ai pas repris deux fois des moules. (Cliquez ici si vous ne comprenez pas l’allusion.)
N’empêche que la nouvelle de la mort de Fidel Castro, ce matin au petit déjeuner, m’a beaucoup plus touché que d’apprendre au même moment celle de David Hamilton.
Comme quoi les émotions politiques adolescentes laissent plus de traces que les émois érotiques du même moment…
Je ne vais pas chipoter avec mes confrères du Monde, qui ressortent pour l’occasion un texte où est attribué au Líder Máximo le record du plus long règne de l’histoire contemporaine, titre détenu à ma (récente) connaissance par le Buster Keaton thaïlandais, Bhumibol Adulyadej, décédé en octobre dernier (et dont je ne m’attendais pas à reparler si vite). Il n’en reste pas moins que la révolution cubaine, malgré son devenir pathétique, demeure l’exemple d’une autre voie que “l’impérialisme” qu’a dénoncé Fidel Castro jusqu’à sa mort.
Comme un souvenir vivace.
Et à la veille du grand jour du choix entre un libéralisme dur et un libéralisme mou, cette disparition symbolique a quelque chose de plus triste que la mort d’un homme. Comme si celui-ci emportait dans sa tombe les derniers lambeaux d’un espoir.
Quelques années après sa propre mort, Margaret Thatcher aurait donc raison : il n’y a plus d’alternative !
A nous de continuer d’en inventer.
(photos : Adalberto Roque, DR)
Il est plus souvent sur abcdetc que Fidel Castro et Bhumibol Adulyadej réunis. Mais quand on aime on ne compte pas. Et même si la chanson est déjà passée par ici, je n’en ai pas trouvé (ni cherché) une autre de circonstance.
Robert Charlebois, Mon ami Fidel.
J’attendais ton billet, il est sobre, c’est bien. C’est idiot mais moi non plus, ce matin, au réveil, je n’étais pas bien. Je me suis écouté Hasta Siempre version Vassiliu. Fidel a doucement rejoint son compagnon d’armes. Espérons que Mickey ne débarquera pas trop tôt à La Havane.
Excellente idée musicale :
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