Incendies et couchers de soleil

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J’ai toujours envié le Petit prince d’avoir pu assister à mille quatre cent quarante couchers de soleil en une seule journée passée auprès de l’allumeur de réverbères. Et il m’arrive encore d’envier Saint-Exupéry d’avoir écrit son histoire. J’ai par contre une pensée triste, parfois, en pensant aux allumeurs de réverbères qui ont disparu, comme les gardiens de phares ou de passages à niveau.

Et peut être un jour, les blogueurs…

Bref.

Si je n’ai toujours droit qu’à un seul coucher de soleil par jour (quand la grisaille du ciel me laisse le voir), ils sont de plus en plus beaux, à mesure que progresse la pollution, qui n’a que ce seul avantage de magnifier les ciels au couchant.

Comme les incendies.

Depuis plus de 15 jours maintenant, le Chili est ravagé par de gigantesques incendies (plus de 135 foyers) qui ont déjà détruits près de 500.000 hectares, tués 11 personnes et laissé des centaines d’autres sans rien. La fumée de ces brasiers atteint désormais la capitale. Le vent et les records de chaleur (plus de 45 degrés) attisent les flammes, contre lesquelles sont mobilisés des milliers de pompiers. Sans réel succès jusqu’ici.

Mais si ces hommes sont impuissants face au désastre, d’autres en seraient la cause. Selon les autorités chiliennes, 90% des feux seraient d’origine humaine, négligence ou acte criminel.

J’aimerais parfois, à défaut des étoiles, réinventer les réverbères (ou les feux brûlants dans les phares), pour que les incendiaires se sentent utiles. Et moins cons.

(photo : Esteban Felix)

Il y a tellement d’actes auxquels il est difficile de trouver des excuses…

Sans autre transition et dans un autre registre, Sin Excusas par Chico Trujillo :