Pour changer des citations, je vous mets un petit dessin (trouvé dans cette mine).
Lequel date de 1969, quand les États-Unis guerroyaient au Vietnam, au nom du monde libre opposé à la menace communiste.
Je résume. C’est juste pour expliquer le titre du jour.
Plus de 40 ans après la fin de la guerre et la chute de Saïgon et plus de 25 ans après l’effondrement du communisme (du moins en Europe) les réactionnaires ont trouvé de nouveaux ennemis. Et les États-Unis d’autres champs de bataille.
Comme l’Afghanistan où les troupes étasuniennes s’occupent depuis 15 ans d’éradiquer le terrorisme. Avec le succès que l’on sait.
On ignore si c’est pour la menace qu’elles représentent pour l’intégrité des États-Unis que deux jeunes Afghanes se sont vu refuser, à deux reprises (et deux allers-retours Herat-Kaboul, distantes de 800km), un visa de séjour. Du coup, leur équipe ne pourra pas participer, aux côtés de 160 autres pays, au défi First Global, les “premiers Jeux Olympiques internationaux de robotique pour les étudiants du secondaire” qui se dérouleront à Washington du 16 au 18 juillet prochain.
Mais leur robot a eu le droit de faire le voyage et pourra être piloté par des compatriotes installées sur le territoire étasunien et les 6 jeunes lycéennes pourront suivre son parcours depuis Herat sur Skype.
“C’est clairement une insulte au peuple afghan”, a osé prétendre l’une d’elles, Lida Azizi, 17 ans.
Espérons que ces propos excessifs n’entraîneront pas un brouillage d’Internet pendant la retransmission.
Le président étasunien n’a toujours pas commenté la connerie sur tweeter.
(Photo : First Global)
“Nous voulons améliorer les choses. La plupart des progrès dans la science, la technologie ou l’industrie commencent souvent avec le rêve d’un enfant de réaliser quelque chose de grand. Nous voulons être cet enfant et poursuivre nos rêves pour améliorer la vie des gens.”
Ainsi s’exprime l’équipe afghane sur sa page de présentation au défi First Global.
C’est sûr que c’est subversif.
D’autres Afghanes, qui chantent la liberté. Le chœur de l’Institut national de musique d’Afghanistan accompagné par l’orchestre afghan des jeunes.
Vous avez de la chance : c’est sous-titré.
travail « journalistique » aux sensibilités partagées, regards lucides de notre humanité galopante ou défaillante, j’aime.