Bonne mère !

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“Nous dansons sur un volcan qui gronde de plus en plus fort.”

Je ne doute pas que vous avez d’autres sources d’information qu’abcdetc et que vous avez entendu parler hier du jour du dépassement.

Au cas où, je vous rappelle que le 2 août est donc la date à partir de laquelle l’humanité vit “à crédit” sur une planète dont elle a épuisé les ressources que celle-ci peut produire en une année.

Une date qui avance (ou recule selon la manière de voir) puisqu’elle est passé du 12 novembre en 1977, au 24 octobre en 1987, au 30 septembre en 1997, au 15 août en 2007 et au 2 août 2017 donc. Mais on peut encore faire mieux ou pire.

Même si mes confrères de Libération (qui ont fait preuve autrefois d’un esprit de contradiction plus intéressant) et d’autres mettent en doute les calculs de l’ONG Global Footprint Network, il est aujourd’hui aussi criminel et inconscient de nier l’empreinte insoutenable de l’humanité sur la planète qui l’héberge.

Clin d’œil du calendrier : c’est à la veille de ce jour fatidique que se sont déroulées en Bolivie les cérémonies traditionnelles d’hommage à la Pachamama, la Terre-Mère, conduites par les Yatiri (prêtres Aymaras), au cours desquelles sont brûlées diverses offrandes (fruits, racines, animaux…) et adressé des prières pour la santé, la prospérité et des récoltes abondantes.

Le président Evo Morales lui même a participé à l’une de ces cérémonies et l’a fait savoir sur son compte twitter.

Rappelons que Evo Moralès est un ancien planteur de coca et non un ancien banquier comme d’autre de ses confrères.

Et soyons réalistes : l’avenir (ou pas) de la planète dépend aujourd’hui tellement moins des cultures ancestrales que des rituels modernes des financiers ! Lesquels demandent bien d’autres sacrifices…

PS : J’ai oublié de citer l’auteur de la citation du jour. Il s’agit d’un extrait du discours de politique générale  prononcé devant le parlement le 4 juillet dernier par Edouard Philippe. Et il parlait de dette publique pas de décroissance nécessaire…

(Photos : Juan Karita, Aizar Raldes, DR)

Les Boliviens de Systema Solar se définissent comme un collectif “musico-visuel”. Je vous alisse apprécier une partie de leur performance à travers cette vidéo, extraite de leur album Rumbo a tierra (Vers la Terre)…