“L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.” Nelson Mandela
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En voyant la photographie du jour, j’ai eu l’impression de plonger quelques années en arrière. Et pas vraiment de rajeunir.
Ne vous méprenez pas. Cette image de violence policière ne m’a pas rappelé mes années estudiantines, pendant lesquelles les manifestations auxquelles j’ai pu participer ne m’ont pas confronté à une telle répression. Juste un billet de 2013 dans lequel j’évoquais le combat des étudiants chiliens pour un meilleur accès à l’éducation. Une lutte, un combat, des revendications qui duraient déjà depuis deux ans. Et qui se poursuivent aujourd’hui.
Ce mouvement dénonce le coût exorbitant des études (l’un des plus élevés au monde) dans un pays où s’est développé un véritable marché de l’éducation. Avant Pinochet, les universités publiques étaient gratuites. Depuis, plus aucune ne l’est. Une des réussites de l’École de Chicago, dont les potions libérales ont nourri le dictateur.
La conséquence est un endettement croissant des étudiants et de leurs famille pour accéder à ce qui est devenu un bien de consommation.
Depuis 6 ans que dure le combat des étudiants pour la gratuité du savoir, ils sont sans doute nombreux à avoir quitté les bancs de l’université.
Aussi nombreux peut être que ceux qui n’y ont pas eu accès. Et sont devenus policiers.
Je sais, c’est un raccourci. Mais quel que soit le régime, il trouve toujours de l’argent pour le “maintien de l’ordre”. Même si celui-ci est injuste.
Chez nous, le projet de loi de finances prévoit une hausse de 2,6% du budget de l’Éducation et de 2,9% de celui de l’Enseignement supérieur. Celui du ministère de l’intérieur bondira de 6,8%… On prépare aussi l’avenir ?
(Photo : Pablo Sanhueza)
La musique du jour a quelques années elle aussi. Mais cette chanson d’Ana Tijoux reste – malheureusement – d’actualité