“On pleure un peu, et puis on s’habitue. Cette ordure, l’homme, il s’habitue à tout !” Fiodor Dostoïevski (Crime et Châtiment)
“Un être qui s’habitue à tout, voilà, la meilleure définition qu’on puisse donner de l’homme.”
Fiodor Dostoïevski (Souvenirs de la maison des morts)
Deux citations en exergue aujourd’hui, exceptionnellement sur abcdetc. Pour un billet tellement ordinaire. Tristement banal.
Mardi 31 octobre, quelques heures avant l’attaque de New-York que nous ont abondamment relatée les gazettes, un autre attentat s’est déroulé, entouré d’un silence plus assourdissant que fut sans doute l’explosion de cet adolescent de 12 ou 13 ans dans la zone verte de Kaboul.
Une attaque revendiquée par l’État Islamique, comme celle de New-York. Mais qui intervient dans un pays qui en a tellement “l’habitude”.
Comme nous sans doute. Qui continuons de vivre vaille que vaille. Parce que c’est ce que nous avons encore de mieux à faire pour résister à une ambiance trop mortifère contre laquelle nous ne savons pas toujours quoi et comment faire…
Sommes-nous tous pourtant (pour autant) des ordures ?
Il faudra qu’un jour je me mette à la (vraie) lecture de Dostoïevski.
(Photo : Omas Sobhani)
Heureusement, il reste la musique. Et l’amour ?
In Maloya Lamour par les Réunionnais du groupe Kiltir.
Heureusement il reste toujours les idées de changer le monde . Ben oui quoi, Dostoïevski relate avec beaucoup de réalisme le déterminisme ambiant qui pesait dans la grande Russie et l’Europe precedant la premiere guerre mondiale. La révolution russe a pourtant bousculé ce sentiment d’imuabilité de la condition humaine. Bon, ça n’a pas fonctionné longtemps mais suffisamment pour que ceux qui ne se résignent pas puissent tirer exemple de cette expérience ambitieuse de mettre à bas le poids des oppressions d’Etats sur les peuples et de bazarder les obscurantismes religieux et nationalistes.
Ce qui me vient… c’est qu’il est urgent de s’occuper des enfants !…. …