Les centenaires se font concurrence en ce début novembre.
Cinq jours avant le centenaire de la révolution russe d’octobre (qui tombe le 7 novembre pour des raisons de calendriers décalés), le jeudi 2 novembre dernier marquait le centenaire de la déclaration Balfour qui allait ouvrir la voie à la création d’Israël, par reconnaissance des revendications sionistes.
Si l’anniversaire a été fêté en Israël et à Londres, à l’occasion d’un repas partagé par Benjamin Natanyhu et son homologue britannique Theresa May, il n’en a pas été de même en Palestine, où cette date marque le début d’un processus de “catastrophe”.
Samedi oblige (pas celui du shabbat mais celui de la trêve sur abcdetc), je n’entrerai pas dans une nouvelle querelle sur les responsabilités des deux parties dans un conflit plus que séculaire. Même si je vous encourage à aller voir À l’ouest du Jourdain, le très beau film qu’Amos Gitaï consacre à cette question.
Je vous propose juste une galerie de photographies – joyeuses comme il se doit même si un peu caustiques – de la contre cérémonie “d’excuses” mise en scène par Banksy, à quelques pas de son hôtel Walled Off, ouvert à Bethléem en mars dernier, et au cours de laquelle une cinquantaine d’enfants palestiniens ont été reçu par une reine d’Angleterre plus vraie que nature, qui a dévoilé une fausse plaque officielle, gravée dans le mur de séparation, avec l’inscription “Sorry”.
“Ce conflit a causé tant de souffrances de tous les côtés. Je ne trouvais pas qu’il était approprié de ‘célébrer’ le rôle britannique dans ce conflit”, a expliqué l’artiste, qui s’était fait excuser lui aussi et n’était pas présent à cette “cérémonie”. Pour préserver son anonymat.
Pour ma part, je m’excuse d’avoir presque oublié la chute à ce billet, que je reviendrai peut être écrire à la chute du mur de Bethléem.
(Photos : Mussa Qawasma, Ahmad Gharabli)
De la diaspora du peuple juif en passant Go Down Moses, je suis arrivé jusqu’à un autre negro spiritual célèbre, Sometimes I Feel Like a Motherless Child, dont j’ai trouvé tant de versions que j’ai eu bien du mal à en sélectionner 9 pour la mosaïque hebdomadaire.
Dilemme.
Comme personne n’écoutera 18 chansons, je vous propose donc aujourd’hui les 9 versions chantées au siècle dernier. Les suivantes viendront au prochain épisode.
Avec :
- Mahalia Jackson (qui commence avec Summertime…), en 1956
- Louis Armstrong, en 1958
- Odetta, dont la très belle interprétation servit de bande son à Pier Paolo Pasolini pour son Évangile selon saint Matthieu, en 1965
- Les Humphries Singers, en 1971
- Esther Ofarim, en 1973
- Boney M., en 1977
- Van Morrison, en 1987
- Nana Mouskouri, en 1990
- Prince et Larry Graham, en 1999
Après tout ça, je ne vous dis pas comment je me sens…
Bon week end à vous.