Entrer dans le silence

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Trouver du travail aujourd’hui, c’est une affaire de réseau, m’a glissé “gentiment” récemment une des (si rares) lectrices de ce blougui. À moi qui me sens souvent si seul !

Et qui ne suis quelque part, pas si seul que ça…

Quarante mille personnes disparaissent dans notre pays chaque année. Les trois quarts sont retrouvées. Restent environ 10 000 disparitions non élucidées classées inquiétantes.

Au Japon, près de 100.000 personnes choisissent de disparaître volontairement tous les ans. On les appelle les “évaporés”.

Les Évaporés du Japon, c’est le titre du livre que la journaliste Léna Mauger et le photographe Stéphane Remael leur ont consacré et dont sont tirées les images du jour.

Images et récits qui m’ont sidéré. Au point que je ne sais trop exprimer ce que je ressens, au si profond de moi, en écho à cette envie de me dissoudre, de m’éclipser, de disparaître. Si commune, comme l’explique Léna Mauger dans une des interviews accordées à l’occasion de la sortir du livre.

“Je crois que l’on a tous envie, à un moment de notre vie, de tout plaquer, de changer de vie. Recommencer autre chose.”

Recommencer. Reconstruire. Repartir.

Retrouver du sens, celui de travailler et d’aimer. “Être normal”, comme disait l’autre.

Croire que c’est possible.

Mais comment  ?

Résister encore à l’envie de me dissoudre et de m’évaporer.

Pour combien de temps ?

(Photos : Stéphane Remael)

Désolé si la série du samedi est un peu moins lumineuse que d’autres fois. C’est peut être à cause du retard et de sa publication dominicale.

“Je ne fais pas de promesses, je ne prends que des engagements”, affirmait un matin de cette semaine dans le poste Marlène Schiappa, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Démontrant ainsi qu’il était plus facile de  parler la langue de bois que l’écriture inclusive.

Bref.

Je vous avais promis, samedi dernier, une seconde salve de reprises de Sometimes I Feel Like a Motherless Child.

Après 9 interprétations du siècle dernier, en voici donc 9 du 21e siècle. Dans des styles très éclectiques.

Avec :

  1. Odetta, déjà présente la semaine passée, qui nous donne ici l’une des interprétations les plus émouvantes (2008)
  2. Une version très différente, avec le rap de Ghostface Killah feat. Raekwon (2008)
  3. Richie Havens, commémorant Woodstock, 40 ans après (2009)
  4. Les 6 chanteuses a capella de Sweet Honey in the Rock (2010)
  5. Brant Porter (2013)
  6. Lisa Urt, une compatriote (2014)
  7. Romare (2015)
  8. Tom Jones et Laura Mvula (2015)
  9. Avishai Cohen (2017)

Et le manque qui m’accompagne encore.