Mais quand même

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“Prétendre que les ennemis de mes ennemis sont mes amis est simpliste et faux…”
Paul Valadier

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En googelisant de ci de là, j’ai trouvé la citation du jour en titre d’une interview donnée à La Croix, il y a quelques années, par ce prête jésuite et philosophe. Un entretien où il était question de savoir si le président syrien Bachar Al Assad était toujours à considérer comme un ennemi.

Question qui reste d’actualité, au moment où l’on envisage la “fin” de la guerre en Syrie. Mais sans rapport avec l’actualité du jour.

Au lendemain de la rédaction du billet d’hier, où j’émettais quelques doutes sur mon affection pour la Saint-Valentin, j’ai donc trouvé la photographie du jour en provenance de Chennai, où des militants du front Bharat Hindu ont mis en scène le mariage d’un âne et d’un chien, pour marquer leur protestation contre la Saint-Valentin.

Et, si je me sens solidaire des Indiens dans leur résistance à l’occidentalisation de leur culture et dans l’indianisation des produits d’importation à laquelle ils procèdent si souvent délicieusement, je n’ai aucune sympathie pour les extrémistes hindous qui rêvent d’une pureté religieuse du pays.

Des extrêmes désignées comme “frange” dans les différents articles en provenance d’Inde qui relatent l’information, parmi d’autres informations qui ont marqué cette journée, comme la fermeture l’université de Lucknow, en Uttar Pradesh.

Ne pas être d’accord, mais pas totalement en accord avec ceux qui sont en désaccord : position à laquelle j’ai fini par m’habituer. Il existe finalement plusieurs marges et, comme le dit Paul Valadier (mon auteur de la citation du jour) dans l’interview sus-citée : “il faut toujours se méfier du manichéisme et du dualisme.”

Et pour ne pas sombrer dans le manichéisme et me distinguer – encore et si besoin – des extrémistes religieux, je vous envoie un baiser en provenance d’Abidjan, où personne n’empêchait personne de fêter hier la Saint-Valentin.

Le ridicule tue finalement moins que les guerres de religion !

(Photo : P Ravikumar, Sia Kambou)

Pour être honnête, toute l’Inde ne résiste pas à la fête des amoureux. Comme en témoigne cette compilation sortie pour l’occasion et dont je vous ai extrait un morceau (un peu au hasard ou à cause des petites boules qui ne sont pas de Noël).