Oui, je sais : c’est le même titre qu’hier.
Mais les jours se suivent et, à quelques différences infimes, se ressemblent souvent. Comme se ressemblent les guerres, avec leur cortège de victimes innocentes, de vies en ruines, comme les villes qui rapporteront plus d’argent à reconstruire. Peut être autant que la vente des armes pour détruire. Allez savoir ? Je n’ai pas envie de faire le calcul. Quand on aime on ne compte pas, paraît-il. Et même si je n’aime pas la guerre, je n’ai pas envie de compter.
Je n’ai pas compté les jours, ni les mois. Cela fait trois ans, m’ont rappelé quelques – rares – gazettes. Trois ans que le Yémen est dans une “drôle” de guerre, peu médiatisée, aux enjeux religieux (politiques, économiques ?) flous, et tortueux.
Une guerre stupide, comme toute les guerres. Sans exception.
Et qui cause, comme toutes les guerres, un sinistre bilan : plus de 10. 000 morts et 50 .000 blessés. Trois millions de déplacés internes. Environ 400 000 enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition aiguë, énumère La Croix, qui évoque la lente agonie d’un pays, en proie à “la pire crise humanitaire au monde causée par l’homme”, selon l’ancien envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed. D’après l’Unicef, 16 millions de Yéménites, dont près de 8,2 millions d’enfants, ont besoin d’aide humanitaire.
Alors… Pour marquer ce triste anniversaire de trois ans de guerre, j’ai juste choisi trois photographies de la semaine écoulée en provenance de Sanaa :
- De quelques partisans des rebelles houthistes, qui ont défilé hier par centaines de milliers à Sanaa pour célébrer “la troisième année de résistance à l’agression”. Une résistance qui s’est manifestée dimanche par le tir vers l’Arabie saoudite de 7 missiles, tous interceptés, et qui ont causé indirectement… un mort et deux blessés. David contre Goliath, mais condamné par la communauté internationale qui dénonce l’appui de l’Iran aux “insurgés”.
- De quelques enfants devant quelques ruines de Sanaa, qui attendront que la communauté internationale s’indigne.
- D’un homme prêt à la reconstruction. Ou presque. Mais qui vient donner un contrepoint apaisant à ce qui précède.
Un peu de “en même temps” pour m’apaiser moi même. Qui ne sait pas changer le monde…
(Photos : Yahya Arhab, Mohammed Huwais, Mohamed al-Sayaghi)
L’apaisement réel de la musique…
Quand le guitariste et chanteur burkinabé Jacob Salem rencontre le guitariste anglo-suisse, André “Somkieta” Courbat, ça donne une belle fusion musicale et Nanluli.