En marche !

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“Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà.”
Blaise Pascal

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Je cite ci-dessus l’auteur des Pensées pour éviter toute confusion à cause du titre du jour. Car, si je me méfie et déteste depuis le début le marcheur qui a investi l’Élysée et les suiveurs opportunistes qui l’ont suivi, j’ai le plus grand respect pour les marcheurs du jour.

Ils étaient 8 quand ils sont partis de Lashkar Gah, dans la province du Helmand dans le sud de l’Afghanistan, le mois dernier, en réaction à un nouvel attentat… Et ils étaient 80 (dont quelques handicapés) à rejoindre Kaboul ce lundi, après 700 kilomètres à pied, par des températures frôlant 40°C et en plein ramadan.

Quarante jours de marche pour réclamer la paix !

“Nous sommes fatigués, nous voulons la paix”, avaient écrit certains sur les banderoles qu’ils brandissaient en arrivant dans la capitale afghane.

La fin de leur périple coïncidait avec l’Aïd, à l’occasion duquel un cessez-le-feu de trois jours a été observé et fêté un peu partout dans le pays. Sauf par l’État islamique, auteur de deux attentats suicide samedi et dimanche.

Mais le désir de paix s’est exprimé. Et ces 80 hommes ont témoigné dans la douleur de l’espoir d’un peuple qui, après près de 40 ans de conflits en tous genres, aspire juste à vivre.

À vivre au pays et non en exil, comme des centaines de milliers d’Afghans aujourd’hui encore réfugiés à travers le monde. Ou refoulés de chez nous sous prétexte que leur pays est redevenu sûr !

Une réflexion pour certains marcheurs qui prétendent régler la “crise migratoire” ?

(Photos : Mohammad Ismail, Wakil Kohsar, Zakeria Hashimi, DR)

Même en guerre et sous pression des extrémistes religieux, l’Afghanistan bouge et envoie des signes plus optimiste que les les attentats qui s’y succèdent encore.

La rappeuse Paradise, associée à son acolyte Diverse dans le groupe 143 Band, (“1 pour I, 4 pour LOVE, 3 pour YOU”), est l’un de ces sourires. Même si sa chanson Nalestan (نالستان, que Google m’a traduit par “Méchant”), raconte un pays encore rétrograde…