“Respect is what I want from you
Respect is what I need”
Otis Redding
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Pour cause d’un autre engagement (et des répétitions d’une autre marche, pour la paix…) je n’ai pas pu participer hier à la Marche pour le Climat.
En même temps (expression non déposée), je suis un peu soulagé de ne pas avoir eu à me démarquer de la confusion autour de cet événement. J’ai été surpris en effet d’entendre l’un de mes compagnons de route d’hier m’expliquer innocemment que ces manifestations étaient organisées à l’initiative d’un jeune journaliste qui a lancé un événement facebook suite à la démission de Nicolas Hulot.
Mon confrère Maxime Lelong, puisque c’est son nom, va “bientôt être papa” et désire que son fils “ait une planète vivable, qu’il ait un endroit où habiter, qu’il puisse avoir des petits-enfants”. Désir louable, que je portais déjà en devenant moi même père il y a plus de 30 ans. Mais qui ne justifie guère le tour de passe-passe (allègrement relayé par plusieurs de nos confrères sérieux) qui lui a permis de transformer un appel international, Rise for Climate (Dans nos rues pour le climat), relayé dans 95 pays, en une manifestation hexagonale de condoléances après la récente démission de notre ministre de la “transition écologique et solidaire”.
Monsieur Hulot, dont on oublie un peu facilement que ses promenades de naguère en hélicoptère comme ses liens actuels avec quelques entreprises douteuses et encombrantes le disqualifient comme grand défenseur d’une réelle écologie politique, bien loin de René Dumont ou André Gorz. Bien avant que je devienne moi même père..
Bref.
Pour témoigner d’un élan et d’un espoir commun au niveau international, j’ai réussi (difficilement) à réunir une petite vingtaine de photos prises hier à travers le monde (de la Nouvelle Zélande au Vanuatu) lors des 900 rassemblements organisés par près de 450 organisations, associations ou fondations listées ici.
Organisations que certains suspectent de greewashing (verdissement en français d’aujourd’hui) au profit de certaines puissances financières qui n’ont aucun intérêt au réel changement de société et de modèle économique qui pourrait seul nous sortir de la merde dans laquelle nous nous enfonçons.
J’ai toujours un doute, quand je jette mes déchets dans la poubelle jaune, sur l’efficacité du recyclage. Mais les opérations de récupération, de Maxime Lelong à d’autres plus discrets mais plus puissants, ne me laissent que peu de doutes.
Malgré les élans sincères de mes concitoyens du monde, je reste pessimiste sur notre avenir – écologique et solidaire – commun.
Quant à la planète, elle a témoigné par son passé qu’elle pouvait très bien se sauver sans nous.
(Photos : David Gray, Leo Sabangan, Melissa Hernandez, Lonsang Wangyal, Fransisco Seco, Simon Maina, Lillian Suwanrumpha, Christophe Simon, Prakash Mathema, Noël Celis, Guadalupe Pardo, Maria Kolesnikova, Gilang Kharisma, Jose Carlos Fajardo, Franck Dubray)
Vu le temps que j’ai passé à retrouver, classer et légender les images du jour puis à écrire l’article qui va avec (suis-je si lent ?), je n’avais plus très envie de chercher assez de vidéos pour vous proposer toute une mosaïque de ces reprises qui témoignent ici chaque semaine qu’elles valent souvent mieux que l’appropriation sauvage. Et qu’elles procèdent d’une démarche plus respectueuse de l’environnement … artistique.
Respect donc par (et à) Otis Redding et Aretha Franklin !
Moi j’aime bien la version Stevie Wonder 🙂
https://m.youtube.com/watch?v=uxJUx6W-yFk
Douce fin de journée à Toi
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