“Rien à faire, quelqu’un manque et de rien, le jour est chargé.”
Yann Tiersen, compositeur, entre autres du morceau Sur le fil
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Oui, je sais. Un funambule a déjà traversé ces pages, il y a dix jours à peine. Je reprends donc juste le fil à partir du commentaire laissé alors par un lecteur de passage et l’air qu’il a laissé flotter dans l’air, qui accompagne bien certaine mélancolie. Je ne parle pas de nostalgie.
Et je ne dirai rien non plus de la métaphore du funambule. Ni de ceux qui perdent l’équilibre.
Retour donc à l’information.
Mercredi 10 octobre dernier, le Marocain Mustafá Danguir a traversé la Paseo Bulnes, dans le centre de Santiago (Chili) à 50 mètres de hauteur, à l’invitation de la fondation locale “Construye Cultura” (Construire la culture) et pour la promotion du “Circo Guardianes del Bosque” (Cirque des Gardiens de la Forêt). Il lui a fallu à peine 5 minutes pour franchir les quelques 75 mètres séparant les deux immeubles entres lesquls était tendu son câble.
Presque une promenade de santé, pour un artiste habitué à de plus grands exploits comme une traversée de 0.5 kilomètre à moto à 130 mètres de hauteur, en 2010. Mais qui reste toujours un exploit, pour celui que l’on surnomme Mustafá “Danger”, et qui en a conscience. Il a d’ailleurs déclaré à son arrivée :
“Beaucoup de gens pensent que nous sommes fous, mais en réalité tout doit être ordonné et organisé. Quand les gens sont en altitude, ils sont un peu crispés et ont un peu peur. Moi aussi je ressens ça, je suis humain après tout mais j’arrive à contrôler cette sensation.”
Même à terre, je me crispe parfois un peu, parfois même devant des peurs irraisonnées (pas vous ?) C’est humain après tout. Je vais bien arriver, moi aussi, à contrôler les désagréables sensations qui me font vaciller.
(Photos : Esteban Felix, DR
Vidéo : Siete Comunicaciones)
Comment distinguer à l’écrit les fils et les fils ?
Je n’ai pas évoqué mardi dernier le 40e anniversaire de la mort de Brel. Cet homme tellement humain et sa peur au moment de monter sur scène. Entre tant d’autres choses.
J’aurais pu m’offrir pour l’occasion une mosaïque éclatante, d’originaux et de reprises. Mais je n’ai retenu qu’une chanson, que personne n’a su reprendre.
Fils de..
🙂