“Pour le plaisir
S’offrir ce qui n’a pas de prix
Un peu de rêve à notre vie
Et faire plaisir
Pour le plaisir…”
Pour le plaisir, Herbert Léonard (composée par Julien Lepers)
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Puisque j’avais emprunté le titre à Julien Lepers (dont j’espère qu’il ne me demandera pas de droits pour arrondir ses fins de mois difficiles depuis qu’il ne touche plus 40.000€ pour 6 jours de travail mensuels…), je pouvais bien poursuivre en lui consacrant l’exergue du jour.
J’ai déjà eu l’occasion de dire pourquoi je n’avais été ni Charlie, ni Paris, ni Strasbourg, ni La France. Et si à l’occasion je fus Kaboul, c’est par pur esprit réactionnaire.
Je tente de rester (de devenir ?) moi même. Ça me suffit. Et ne m’empêche ni sympathie, ni empathie.
Mais en voyant les images du jour, je ne me suis encore moins reconnu ou identifié. Malgré le slogan qui nous y invite dans les rues de Beyrouth, il n’est pas question une seconde que je sois Carlos Ghosn.
Mais au Liban, dont sa famille est originaire, le toujours patron de Renault reste un symbole vivant de la réussite de la diaspora. Il eut même droit naguère à un timbre à son effigie comme le héros qu’il est.
Mais depuis quelques temps, je me sens plus Japonais que Libanais.
Et j’aimerais bien que mon pays suive l’exemple nippon et que, plutôt que de mener une enquête pour vérifier que “sa rémunération est conforme à la loi”, on s’intéresse de plus près à sa déclaration de revenus.
Comme à celles de plusieurs de ses confrères en fraude fiscale, que la novlangue politiquement correcte préfère appeler optimisation. Ou exil.
Selon les dernières estimations, la fraude fiscale représenterait près de 100 milliards d’euros rien que pour notre pays (et plusieurs milliers de milliards dans le monde). Mais plutôt que de durcir les peines à l’encontre des délinquants (criminels ?) concernés et de les emprisonner comme n’importe quel voleur de mobylette ou de portable, nos sénateurs ont choisi lundi dernier d’alléger les peines qu’ils encourent.
Au moment même où notre président enregistrait son émission, même si ça ne valait pas Questions pour un champion, c’est, c’est ?
(Photos : Issei Kato, Mohamed Azakir, Marie-Eve Bédard, Hassan Ammar,
Joseph Eid, Mohamed El Khatib)
La dernière image du jour n’a rien à voir avec le Liban. elle est tirée du film Renault 12, de Mohamed El Khatib, un compatriote de Beaugency à la recherche de ses racines marocaines, qui me permet de ne pas afficher une nouvelle fois la tête de PDG dans la mosaïque de la page d’accueil de ce site..
À propos de Liban, de voitures et d’etc. je vous ai trouvé cette vidéo de Yasmine Hamdan, filmée par Elia Suleiman, le réalisateur palestinien, connu notamment pour son film Intervention divine…
J’ai la chanson en tête et je t’ai imaginé un instant imiter Julien Lepers j’avoue 😉
https://m.youtube.com/watch?v=WCbABieLyhM
Douce soirée (22h22)
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