Béni-non-non

Prendre du ventre à mon âge est un signe de normalité…

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Encore une citation de moi-même pour pallier ma recherche infructueuse dans les dizaines de citations ou de proverbes “autour” du ventre.

Mais n’allez pas croire que j’en sois à me regarder le nombril en oubliant le monde. Pour l’article du jour, j’ai même regardé en stéréo, à la fois du côté des Pays-Bas et de l’Italie. Et sans loucher.

Aux Pays-Bas, se tenait samedi dernier 8 décembre à l’appel de l’association Cry for Life, une Marche pour la vie qui a rassemblé près de 10.000 personnes, toujours opposées au droit des femmes à décider de leur grossesse ou de son interruption.

Quelques féministes sont venues perturber cette “cérémonie” où alternaient discours, prières, chants religieux ou actes de contrition publics. C’est par le ventre de l’une d’entre elles, sur lequel était inscrit que “la pilule du lendemain n’est pas criminelle”, que j’ai appris la tenue de cette étrange et réactionnaire rassemblement, peu (ou pas) relaté chez mes confrères francophone.

Pourtant, sans faire d’amalgame douteux, il me semble que les combats féministes pour des droits toujours à conquérir, souvent fragiles et parfois menacés, méritent autant de respect et de soutien que celui des gilets jaunes. Parmi lesquels on compte aussi beaucoup de femmes, que personnes n’osent appeler gillettes…

Bref.

Je venais de croiser ce premier ventre, réagissant aux intégristes néerlandais, quand je suis tombé sur la main du pape dans la culotte d’une pauvre femme sans défense.

Vérification (et lecture de la légende qui accompagnait l’image) faite, il s’agirait d’une bénédiction donnée à une femme enceinte par le pape François, lors d’une de ses audiences de la semaine.

Je n’ai donc pas poursuivi dans mon amalgame douteux, mais j’ai quand même voulu rapprocher les deux images.

Pour souhaiter, une nouvelle fois, aux femmes, des Pays-Bas, d’Italie et de tous les pays du monde, de conquérir leur liberté et leur égalité. En toute fraternité si je peux me permettre.

Et pour conseiller au pape, comme à tous les ecclésiastiques, les culs bénis (et les béni-oui-oui pourquoi pas…) qui pourraient me lire, de s’abstenir de gestes et de morale déplacés. En leur rappelant que la vie n’a nul besoin de leur bénédiction.

(Photos : Bart Maat, Max Rossi)

Pierre Perret était invité sur France-Inter ce soir, alors que je rentrais chez moi.

Comme je l’aime toujours bien, j’ai écouté. Et j’ai bien aimé. Alors j’ai cherché sa chanson dont l’émission nous a offert un extrait : Humour Liberté, chanson titre de son dernier album, écrite en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, sur une musique d’une ancienne chanson.