“Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle.”
Edgar Morin
“Pourquoi se presser ? Nous arriverons tous en même temps au 31 décembre.”
Jean Hamelin
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Deux citations “en même temps” avec ce fameux “en même temps”, vulgarisé par notre président qui n’en détient pas l’exclusivité (vous trouverez ici 173 autres citations) et dont d’ailleurs nous pouvons chaque jour davantage vérifier qu’il est plutôt “en même temps” de droite et de droite.
Bref, j’enlève les guillemets. Et si je fais allusion aujourd’hui au en même temps, c’est que j’aime parfois confronter deux images du monde, pour témoigner de la diversité du monde, ajouter une pointe de douceur à sa violence, questionner mes ambivalences, aussi. Entre autres…
En mars 2018, trois articles furent titrés En même temps… Le 26, avec deux photographies contrastées en provenance d’Afghanistan. Le 27, pour glisser un peu d’espoir (si possible) à l’occasion du troisième anniversaire du conflit au Yémen. Et le 30, où paraissaient deux photos d’enfants : Abdul Aziz, un jeune Rohingya mort au camp de réfugiés Balukhali, au Bangladesh, et un jeune moine bouddhiste en Birmanie.
J’ai conservé l’image d’Abdul Aziz. Pour saluer Damir Sagolj qui s’est vu décerner le prix de la Photo de l’année aux Istanbul Photo Awards. Pour rappeler aussi tous ces conflits qui se déroulent et s’effacent peu à peu de nos mémoires en même temps. Et tous ces morts indignes.
Mais, pour afficher en même temps un visage et un message d’espoir, j’ai aussi retenu la photographie d’Hanaa, parue le 15 mars, pour marquer le 7e anniversaire de la guerre en Syrie. Presque en même temps que celui de la catastrophe de Fukushima, évoquée ici le 13 mars…
Garder l’équilibre, toujours en même temps que résister à tant de choses qui bousculent.
(Photos : Damir Sagolj, Unicef/Al-Issa)
Proposer des musiques du monde en même temps que des images de ce même monde, c’est une manière aussi de garder l’équilibre.
Le 30 mars, la photo d’Abdul Aziz était accompagnée de Gaye Su Akyol qui chantait Love Is A Foreign Country, avec le collectif Dirtmusic. Mais je n’avais alors pas trouvé cette vidéo :
Et le 15 mars, Hanaa, photographiée par l’Unicef, était accompagnée de cette chanson offerte par le musicien jordano-américain Zade Dirani à cette même agence onusienne.
La nostalgique que je suis aime les rétrospectives
Je me rappelle de cette douce et douloureuse photo de cet enfant, ça m’avait marqué …
C’est drôle tu parles d’équilibre pour le 3e mois
Cet après midi j’ai lu ça «le rassurant de l’équilibre c’est que rien ne bouge, le vrai de l’equilibre c’est qu’il suffit d’un souffle pour tout faire bouger» Julien Gracq
Jolie musique, encore, j’aime beaucoup la première
Douce soirée
Bise(s)
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