Y voir clair ?

,

Slide 1
Slide 2
Slide 3
Slide 4
Slide 5
Slide 6
Slide 7
Slide 8

“In the dark – Where all the fevers grow”
(“En la oscuridad – Donde crecen todas las fiebres”)
(“Dans l’obscurité – Où montent toutes les fièvres”)
Frank Zappa, Stinkfoot

*

Depuis quatre jours maintenant, les Vénézuélien sont dans le noir. Une vaste panne d’électricité touche 80% de la population, privant les habitants de lumière mais aussi d’électroménager (à commencer par des frigos déjà bien vides…), d’eau, de transports, obligeant les écoles et de nombreux magasins à rester fermés et mettant les hôpitaux en état d’alerte (une quinzaine de morts sont déjà recensés). Le téléphone et l’Internet tournent également au ralenti.

Un trou noir dans lequel le Venezuela sombre davantage et qui ne va pas aider à clarifier la situation économique et politique du pays, entre un président légitimement élu mais incompétent qui hurle au sabotage cybernétique, et un autre président autoproclamé et soutenu par une quarantaine de ses “homologues”, qui dénonce l’incompétence de son “prédécesseur” mais dont on ignore les contours réels du programme…

Si son origine et son issue restent aussi obscures que l’avenir du pays, ce blackout nous permet d’imaginer (d’envisager ?) ce que pourraient être nos sociétés sans électricité et de mesurer notre dépendance (de nos cafetières à nos intelligences artificielles…) à cette fameuse fée, fragile, sans laquelle nous serions bien démunis.

À propos de dépendance énergétique (et de sa “transition” qui a pris le relais du développement durable dans les discours), c’est aujourd’hui le 8e anniversaire de la catastrophe de Fukushima.

Où tout n’est pas terminé. Il faudra encore des décennies pour mener à bien la décontamination de la région, qui sera loin d’être terminée pour les Jeux Olympiques de Tokyo l’an prochain.

Mais où tout n’est pas perdu, puisque les cerisiers y refleurissent.

Depuis 2012, la NHK (groupe japonais des stations publiques de radio et de télévision au Japon) organise un concours photographique intitulé “Les cerisiers de Fukushima”, dont j’ai extrait l’image optimiste du jour parmi les 350 primées, dont une trentaine seront exposées à la Maison de la Culture du Japon à Paris, du 19 au 28 mars prochain.

On garde le sourire comme on peut…

(Photos : Carlos Becerra, Marco Bello, William Urdaneta, Jim Barreto,
Ramon Espinosa, Yuri Cortez, DR)

Avant d’être une marque de vêtements, Le Temps des cerises a été une chanson qui, bien qu’écrite avant La Commune, symbolise encore cette révolution avortée. Comme la révolution bolivarienne, bolchévique, numérique (?) et tant (trop) d’autres.

En espérant que la révolution écologique puisse avoir lieu sans nous priver d’une révolution sociale sans laquelle elle serait inutile et à quelques jours d’un nouveau printemps, abcdetc vous en propose quelques versions.

Par :

  1. Nana Mouskouri et Mouloudji
  2. Nana Mouskouri et Charles Aznavour
  3. Nana Mouskouri et Dave
  4. Bobbejaan Schoepen et Geike Arnaert