“Les sanglots longs des violons de l’automne…” Paul Verlaine
Je n’avais pas envie de sangloter, Juste de revenir fêter l’automne dans ces pages, en même temps qu’un retour après plusieurs mois, un long silence (relatif), un confinement et un déconfinement (mot toujours signalé comme fautif par le correcteur rétrograde de cet ordinateur), quelque bas, quelques hauts, quelques bredouillis d’écriture et d’autres silences.
Il a suffi d’un mot, peut être, ou d’autre chose. Peut être juste un changement de saison. Même s’il n’y en a plus, ma brave dame et mon bon monsieur qui me lisez peut être.
Quoi que.
En voulant témoigner de la splendeur de l’automne, j’ai déniché les images que Philippe Sainte-Laudy a réalisé au Pays des 1000 étangs, quelque part en Haute-Saône.
Un moment de plaisir à retrouver cette beauté, de nostalgie de l’avoir traversé – jadis – en automne aussi, mais en d’autres saisons, de douceur d’une promesse ténue mais frémissante d’y retourner bientôt.
Des images de cette région qui fut la mienne, où j’ai sans doute laissé des racines enfouies. Des photos de France dans ce blougui à vocation internationale ?
Mais pas que…
J’ai ajouté un autre cliché. Publié hier par Alexei Navalny sur son compte Instagram. L’opposant russe dont on a pu penser, après son “mystérieux” empoisonnement, qu’il ne passerait pas l’hiver, voire même l’été, est donc sorti du comas. Et se trouve visiblement hors de danger.
Il pose ici avec sa femme, Julia (Yulia), avec laquelle il a été quelque peu empêché de fêter leurs 20 ans de mariage, le 26 août dernier. Mais qui est restée à son chevet, depuis le 20 août et son hospitalisation en Allemagne.
Dans le long commentaire qui accompagne la photo (et dont vous pouvez vous aussi demander la traduction à google à défaut d’ami russe), Alexei remercie Julia de sa présence, de son attention, de ses mots, des chansons qu’elle lui a chantée… et conclut en affirmant que “l’amour guérit et vous ramène à la vie”.
Au moment où l’automne vient nous préparer aux jours qui déclinent, à la nature qui s’endort, à l’énergie qui se met en veille, c’est doux à lire. Non ?
Et je ne parle pas de mon retour dans ces pages
Photos : Alexeï Navalny (Алексей Навальный) et Philippe Sainte-Laudy
Elle n’est pas russe mais bosno-croate.
Je ne connaissais pas Amira Medunjanin (Амира Медуњанин) ce matin. Je suis fier de vous proposer de faire sa connaissance à votre tour.
Avec cette chanson Što je tužna tako ova noć (Ce qui est si triste cette nuit, selon google) extraite de son dernier album For Him and Her.
Je n’ai pas eu envie de m’occuper de ce qui est triste au moment tardif où j’écris. Mais je garde cette dédicace pour Alexeï et Yulia, Pour vous, pour elle, pour moi…
Et bien c’est un beau retour en blougui ! Cela ouvre un automne, certes un tantinet nostalgique, mais plein d’espoir… Et ça fait bien plaisir de te retrouver ici !
Douceurs et splendeurs automnales…Merci de ces belles émotions, auxquelles s’ajoute celle de la tendre et inlassable présence de Julia Navalny, qui évoque, à travers ce qu’en relate son mari, « La traversée » de Philippe Labro. Egalement ramené à la vie par la voix des siens, de son épouse en particulier. Ce n’est pas seulement l’amour qui guérit et ramène à la vie, mais la patience dans laquelle il s’ancre, aussi. Hâte des prochains rendez-vous…
ça fait du bien de te relire en tout cas !
Heureuse d’avoir vu une nouvelle vignette apparaître dans le blog et de relire des lignes de son auteur ! Bon automne à toi aussi. 😉
Rien que pour vos sourires glissés ici, c’est doux d’avoir écarté le silence. Même si l’impossible existe encore (c’est une référence perso dont j’ai la flemme de chercher si je l’ai déjà glissée dans ces pages…)
Merci à vous
Quel plaisir de retrouver vos billets réguliers… Même si je ne suis guère assidue, je viens par hasard, en ce 20 novembre, de découvrir que vous aviez levé le silence… Sourire ravi