C’est toi…

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« Il y a beaucoup de souffrance dans le Monde, énormément ! Car la souffrance matérielle, c’est souffrir de faim, souffrir d’être sans abri, et souffrir de toutes sortes de maladies. Mais je persiste à croire que la plus grande souffrance, c’est d’être seul(le), de se sentir mal-aimé, et de n’avoir simplement personne. J’en suis venue de plus en plus à me rendre compte, que la pire souffrance que puisse vivre un être humain, c’est de n’être pas aimé et désiré. »
Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, passée à la postérité sous le nom de Mère Teresa

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Comme les musiques, les citations sont arrivées sur abcdetc en cours de route. Et, je me suis tellement habitué à leur présence et au message que parfois elles me communiquent, qu’elles viennent à me manquer quand j’oublie d’en mettre une en exergue. Ou que je n’en trouve pas.

Aujourd’hui, j’ai failli me laisse aller à une paresse (naturelle) tranquille (plus inhabituelle) en insérant juste les quelques mots de cette comptine d’enfance qui nous servait à plouffer. Ou à “employer une formulette d’élimination”, comme me l’apprend un dictionnaire en ligne :

“Une oie, deux oies, trois oies, quatre oies, cinq oies, six oies… C’est toi !”

Je remets te texte au cas bien improbable où les souvenirs d’enfance vous aient totalement déserté(e)s. Ou peut-être préfériez-vous la poule qui picotait sur un mur, le cochon pendu au plafond, la vache qui pissait dans son tonneau ?

Bref.

Si Mère Térésa est venue s’immiscer dans mes souvenirs de cour de récréation, ce n’est pas vraiment à cause des parties de chat perché que nous aurions pu disputer ensemble. Nous ne sommes pas vraiment de la même génération. Ni du même pays. C’est un effet du fil en aiguille, ou plutôt du coq à l’âne pour rester dans les expressions animalières. En partant de cette idée de comptine (je ne connaissais pas le mot formulette) puis en me souvenant que “quand on aime on ne compte pas”, j’ai sérendipitisé jusqu’à cette pensée autour des souffrances du Monde et des besoins d’amour.

Et les oies ?

Ah oui.

En trouvant cette image aérienne, en fin de semaine, je ne savais pas trop ce que j’en ferai en début de la semaine suivante.

Je me suis bien sûr d’abord demandé si cette image ne nous annonçait pas une nouvelle épidémie, du genre grippe aviaire en provenance de Chine. Mais je n’ai trouvé que quelques cas déclarés dans la province de Guangdong, quand la photo du jour a été prise dans la région de Sihong. À 1500 kilomètres, pour ceux qui ne visualisent pas complètement la géographie chinoise.

C’est donc presque rassurant. Et de toute façon, je n’avais pas vraiment envie de parler d’épidémie.

J’ai donc juste gardé cette image, pour son étrange beauté d’abord. Puis pour vous proposer de compter les oies pour vous endormir, en cas de besoin, en remplacement des moutons.

Et aussi pour vous proposer de chercher le fermier annoncé par la légende :

“Aerial view of a farmer feeding over 6,000 geese at a farm on November 12, 2020 in Sihong County, Jiangsu Province of China. (Photo by Zhang Lianhua/VCG via Getty Images)”

Puis en cherchant les différences entre les deux images. Oui, elles sont deux à se relayer. La seconde étant légendée :

“More than 6,000 ecological geese are seen as white as snow in a pond in Sihong County, Suqian City, East China’s Jiangsu Province, Nov. 12, 2020.PHOTOGRAPH BY Costfoto / Barcroft Studios / Future Publishing (Photo credit should read Costfoto/Barcroft Media via Getty Images)”

Les oies étant devenues “écologiques” entretemps… Et le même jour.

C’était juste une petite récréation, pour vous laisser entrapercevoir les coulisses de ce blougui (et de mon humeur), ainsi que les difficultés auxquelles sont confrontés, chaque jour, mes confrères de la presse “sérieuse” chargés de nous fournir une information fiable et vérifiée.

(Photos : Zhang Lianhua et DR)

Au fil de mes recherches avicoles, géographiques et autres, je vous ai trouvé deux musique du jour.

Le Trio Abozekry , plutôt franco-égyptien que chinois, parce que leur chanson Don’t replace me by a machine, rimait avec Chine et une réflexion personnelle, parallèle à celle de Mère Térésa, où j’aboutissais à la conclusion que l’amour est inaccessible aux intelligences artificielles. Enfin je l’espère toujours.

Et la chanteuse taïwanaise Eve Ai, découverte grâce au classement Shazam de la semaine dernière en Chine. et parce que rester toujours jeune (Forever young), c’est se donner encore la chance de pouvoir plouffer encore…

怎麼愛一個人我都沒忘

Si ça parle à quelqu’un

L’intégrale des paroles est ici