A quand le vaccin ?

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Slide 1

“Même si l’on ne guérit pas du virus, on a une qualité de vie qui est correcte dans le monde occidental, et du coup les gens pensent que tout est maîtrisé.”
Serawit Bruck-Landais, directrice du pôle qualité et recherche en santé de Sidaction

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J’ai passé presque plus de temps à chercher la citation du jour qu’à écrire ce qui suit. Et c’est en tapant « guérir » dans mon moteur de recherche puis en trouvant cette interview dont j’ai extrait la phrase ci-dessus, que je me suis souvenu que ce premier décembre, qui marque l’ouverture de la première fenêtre des calendriers de l’avent (pour tant d’enfants encore), le premier jour de ce chemin d’espoir vers un monde possiblement meilleur (pour les rares qui croient encore à la possibilité d’un sauveur), le premier des quelques derniers jours avant que rallongent de nouveau les jours… était aussi celui de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Un virus qui atteint encore des millions de personnes, en tue encore chaque année des centaines de milliers, entravent la vie quotidienne de millions encore. Et pour lequel on n’a toujours pas trouvé de vaccin.

Comme contre la violence des hommes, elle aussi meurtrière.

Parce que l’image du jour, de ces corps alignés avant leur inhumation, ne parle pas de victimes d’un virus ou d’un autre.

Ce sont juste ceux de 43 paysans tués dans l’attaque la plus violente de l’année par des militants islamistes dans l’Etat du Borno, dans le Nord-Est du Nigeria, qui ont été enterré dimanche.

Quelques-unes des 110 victimes civiles assassinées samedi 28 novembre dans leurs champs.

Une poignée des 36.000 tués dans ce pays, par les fanatiques de Boko Haram ou d’autre fous de je ne sais quel dieu (sans majuscule) ni quelle idéologie.

Des salauds. Mais des hommes. Contre la violence, la haine, la folie meurtrière desquels, on n’a toujours pas trouvé de vaccin.

Mais où en est la recherche ?

PS : Pour essayer de ne pas laisser grignoter la violence et la tristesse (et la mosaïque d’accueil de ce blougui), j’ajoute cette autre image “d’actualité” photographiée sur un autre continent, en Colombie. Un simple colibri. Dont je ne sais toujours pas si je crois vraiment en sa légende adaptée à notre civilisation du développement personnel. Quand c’est collectivement que nous sommes sous-développés, aveuglés par notre “progrès” (merde et désolé, j’ai un peu raté l’optimisation…)

(Photos : Ahmed Kingimi, Luisa Gonzalez)

Beautiful Nubia est le nom de scène de Segun Akinlolu et son groupe s’appelle The the Roots Renaissance Band.

Renaissance et beauté. Que souhaiter d’autre à ce pays, à ce monde ? Et qu’il ressente la joie que donne cette musique.