“J’ai pas de chance avec les femmes. J’en ai eu marre, j’ai pris un pingouin et je me suis tout de suite senti mieux.”
Andreï Kourkov, Le Pingouin
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Permettez-moi tout d’abord, de préciser que, même si ce blougui a des airs d’autofiction, les citations qui l’agrémentent ne sont pas toutes autobiographiques. Ceci dit pour rassurer les lectrices et lecteurs inquiets de ma possible zoophilie. Laquelle, selon l’article 521-1 du code pénal (vous pouvez vérifier ici) reste un délit…
Ceci dit, j’écris bien ce que je veux dans ces pages. Et j’aime bien les pingouins. Et pas seulement en souvenir de mes années de lycée, que je n’ai pas aimées plus que ça. Mais qui sont loin.
Bref.
Après le billet d’hier, d’une humeur un peu sombre et pleine de doutes sur l’espèce humaine à laquelle je ne suis pas toujours sûr que ce soit un honneur d’appartenir, j’avais besoin de prendre un peu l’air. Et d’oublier les vaccins contre la violence, la haine ou la connerie qui ne sont toujours pas disponibles.
Et voilà que je tombe sur une photographie … de vaccins, injectés aux pingouins du zoo de Copenhague, pour les protéger… de la grippe aviaire.
Après l’hécatombe dont ont été victimes 17 millions de visons danois, pour cause de possible contamination au Covid, ça ressemble à une nouvelle rassurante. Non ?
Même si, je vous l’accorde, les pingouins du zoo de Copenhague sont sûrement loin d’être 17 millions. Mais on fait ce qu’on peut.
D’ailleurs, quitte à doucher tout de suite mon enthousiasme relatif et mon optimisme momentané, j’ai vite appris que la population mondiale de pingouins n’est que de 700.000 couples (soit 1.4 millions d’individus si je compte bien), auxquels on peut bien ajouter quelques 600.000 manchots, on est toujours loin du nombre de visons sacrifiés. Que je ne vous recommande pas de compter pour vous endormir au risque de faire des cauchemars pour cause de chaleur excessive…
Malgré quelques sursauts sporadiques (comme aux Galapagos où leur nombre est passé de 1451 à 1940 en une année…), les pingouins comme les manchots restent donc des espèces menacées.
Comme un animal sur trois sur cette planète.
Et je me rends bien compte que mon désir de positivité s’est dilué.
Comment dès lors conclure cet article, sachant pertinemment que notre espèce ne fait pas (encore) l’objet d’actions massives de préservation, comme le font les parc zoologiques du monde, où les pingouins vivent dans l’ignorance et l’insouciance de la disparition de leurs semblables. Avec séance de cinéma (pour se réaccoutumer à la présence humaine après le confinement) et calendrier de l’avent au poissons (pour ne pas perdre la notion du temps ?), comme ici à Londres.
Une insouciance qui finalement ressemble un peu à la nôtre.
(Photos : Claus Rasmussen, zoo de Londres)
La vie est injuste. Et pas seulement pour les pingouins.
Anne Sylvestre est partie hier (en)chanter je l’espère au (le) paradis. Dont je souhaite toujours tellement qu’il existe pour poursuivre quelques relations trop vite interrompues.
En cherchant une chanson en rapport avec l’article du jour, j’ai donc trouvé, sur la chaîne Youtube de la grande dame, cette comptine qui, à l’heure où je l’ai mise en ligne ici, comptait … 72 vues !
Oui, injuste !
Alors que Les gens qui doutent battaient encore des records, grâce à leur interprète originale et aux belles reprises qui furent créées en hommage au fil du temps, dont j’espère vous en avoir trouvées que vous n’avez pas encore trop vues…
Avec :
- Anne Sylvestre, à laquelle je souhaite bonne route
- Jorane
- Leïla Huissoud
- Anne Sylvestre encore, en compagnie d’Agnès Bihl
J aime tes digressions !! Et n ai rien contre les pingouins.
Bon voyage à Anne Sylvestre. J ai écouté hier Les gens quidoutent