Comment je me suis éclipsé

Slide 1

“Plus je me pose de questions
Et moins je trouve de solutions”
François Béranger, Plus je me pose de questions, sur l’album Tranches de vie (1970)

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Quand François Béranger a publié son premier disque, qui se termine avec la chanson évoquée dans la citation du jour, j’avais à peine dépassé l’âge qu’on dit “de raison”. Et si j’ai – bien sûr – oublié toutes les questions que je me suis posées depuis, j’ai bien conscience que la plupart n’ont pas reçu de réponse ni trouvé de solution. Et ce n’est pas fini.

Je profite de cette introduction, pour rappeler que François Béranger est né à Amilly, où j’ai passé une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence. Et qu’il n’y a toujours pas de rue ou de place à son nom dans son village natal. Scandale de la mémoire sélective des hommes.

Bref.

Revenons aux questions et aux solutions.

Grâce à la technologie moderne et aux ressources infinies d’Internet, j’ai pu avoir aujourd’hui la réponse à pas moins de DEUX questions, qui n’étaient pas obsessionnelles au point de m’empêcher de dormir (j’ai ce qu’il me faut pour nourrir mes insomnies) ni de vivre (je ne suis pas déprimé à ce point), mais quand même.

À savoir :

1. Que devient l’eau des océans à marée basse ?
Eh bien, une marée haute à un point du globe correspond à une marée basse au point diamétralement opposé. Ou à peine plus loin j’imagine, si le point en question est situé en pleine terre…

2. Est-ce que les phases de la lune s’inversent dans les deux hémisphères ?
La réponse est non. Mais les parties de la lune visibles, elles, sont bien inversées durant les différentes phases…

Je m’excuse auprès de ceux (ou celles) qui connaissaient déjà les deux réponses pour leur avoir fait perdre leur temps. Et je laisse d’autres questions de côté pour le moment.

Hier, lundi 14 décembre, ce fut donc une nouvelle lune sur l’ensemble de la planète, avec en bonus une éclipse de soleil au moment où notre satellite est passé devant notre astre.

Mais comme le phénomène s’est déroulé aux alentours de 23h08 sous nos latitudes, nous n’avons pas pu profiter du spectacle. Contrairement à la petite fille mapuche, Magdalena Nahuelpan, qui a la chance d’habiter au Chili.

Une photo sans masque (vous avez remarqué ?) mais non sans protection…

Pour vous consoler, je vous propose de partager la bonne nouvelle que j’ai apprise par hasard en cherchant à comprendre ces histoires lunaires : cette nouvelle lune en Sagittaire provoquera “des énergies puissantes qui favorisent les envies de renouveau, le changement, et invitent à l’introspection” avec en prime “pour les natifs de la Balance, du Bélier, du Sagittaire, du Lion et du Verseau, énergie et bonne humeur à prévoir”.

Désolé pour les autres. Mais franchement, vues mon humeur et mon énergie, j’ai comme un doute et ma foi astrologique vacille quelque peu. Mais la nouvelle lune n’a commencé qu’hier. Je vous tiendrai au courant.

Et pour tout le monde, sauf pour les lecteurs chiliens et argentins qui ont pu voir ça en direct, je vous ai trouvé une petite vidéo (pour les amateurs, de plus longues captations du phénomène, de 2 ou 3 heures, sont disponibles ici).

Quant au titre du jour, il n’est que le fruit de mon manque d’imagination. Je serai bien de retour demain.

(Photo : Esteban Felix)

De passage au Chili, en cherchant un(e) artiste pour illustrer cette rubrique musicale, j’ai fait la connaissance de Mon Laferte.

Laquelle, lors de la cérémonie des Latin Grammys en novembre dernier, a tenu à afficher son soutien aux manifestants réprimés par la police dans son pays. Pour ceux qui, comme moi, ne lisent pas trop bien l’espagnol, le message est : « Au Chili, ils torturent, violent et tuent ». 

Lors de cette cérémonie, Mon Laferte a également emporté le prix du meilleur album alternatif pour son disque Norma. Dont n’est pas extrait le morceau suivant, enregistré en mode… d’époque.