“Liberté ! Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)”
La Marseillaise, extrait du 6e couplet
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Si les paroles de notre hymne national sont globalement insupportables avec leurs accents guerriers et sanguinaires, il y a quand même quelque chose à sauver de cette chanson franc-comtoise, bien moins connue cependant a que La Cancoillotte. Ma foi…
Je profite de cette évocation de la devise franc-comtoise (“Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi !”) pour poser ici une autre question qui parfois me traverse : pourquoi écrit-on la foi, mot féminin, sans e, alors qu’on écrit le foie, mot masculin, avec ce même e ? Et en question subsidiaire, pourquoi dire “il était une fois” avec un s, alors qu’il n’y a alors qu’une seule et unique fois ?
J’arrête ici la digression qui a bien peu de rapport avec les deux photos du jour.
Mais quel rapport, justement, entre ces quelques paroles de notre hymne national et ces deux images ?
La liberté ! Exact…
Cette fameuse liberté chérie évoquée (invoquée ?) dans notre hymne belliciste et fièrement inscrite en tête du triptyque de notre devise républicaine.
Cette fumeuse liberté de plus en plus contrainte, réduite, surveillée et confinée en ces temps où l’épidémie de folie (in)humaine semble l’emporter lentement mais sûrement sur le virus. Et où les arguments d’autorité prennent de fâcheuses libertés avec la vérité (voir ici la tout aussi fumeuse “enquête” que l’Institut Pasteur vient de dévoiler… et qui joue sur des hypothèses pour mieux asséner ses conclusions conformes aux diktats et à la propagande gouvernementaux. Mais si je ne referme pas vite cette parenthèse, je vais encore être accusé de complotisme !)
Fermons donc la parenthèse comme notre président aurait pu aussi fermer sa gueule pendant ses quelques jours d’isolement versaillais. Un choix très “peuple”.
Et les photos ?
Oui.
La colère m’égare, je sais. Mais je continue de la préférer à la peur sciemment et “savamment” (je mets des guillemets, car la science a bon dos…) entretenue.
Bref.
Alors que nous nous auto-confinons, couvrons notre feu et sommes privés de moments “non essentiels”, les Chinois semblent avoir retrouvé une vie normale, comme en témoigne donc la première photo du jour, qui a été prise dans une boîte de nuit de Wuhan, berceau je vous le rappelle d’une épidémie qui a bien grandi.
Personnellement, les boîtes de nuit ne me manquent pas, mais la liberté de respirer librement, si ! Et c’est ce que j’ai envié chez le jeune garçon de la seconde image. Cette attitude fière et … libre.
Même si cette liberté est bien relative. Ce jeune homme étant réfugié au Soudan pour fuir la région éthiopienne du Tigré, où la faim succède aux combats, comme le titre cet article du Monde, qui se conclut par ces tristes mots à propos des populations tellement démunies :
“Ils vivent maintenant avec l’aide de Dieu.”
Un Dieu qui figure dans d’autres devises que la nôtre. Mais qui semble s’être éclipsé, comme certaines libertés…
(Photos : Aly Song, Mohamed Nureldin Abdallah)
Puisque nous sommes encore libres de danser, pas en boîte mais à la maison, et pas en trop grand nombre, j’ai déniché pour nous Sharhabil Ahmed, le “roi du jazz soudanais”, dont les morceaux des années 60 viennent d’être réédités.
Pour nous réchauffer un peu.
Pensez à ôter votre masque avant de sautiller, sous peine d’étouffement.
Bien vu, vue, vues… je ne sais plus.
biz